Supervision en présence de multiples superviseurs :
Cosupervision et supervision collaborative
Orientation
Dans cette unité, vous vous familiariserez plus spécifiquement avec les modèles de cosupervision et de supervision collaborative et ses sous-genres. Vous découvrirez d’autres avantages de ces modèles mais vous apprendrez surtout des stratégies pour rendre ce type de supervision efficace, en plus d’explorer de nombreux outils qui rendront son fonctionnement plus optimal pour les superviseurs, le milieu et les stagiaires.
Cosupervision et supervision collaborative
Comment décrire la cosupervision?
Plusieurs auteurs utilisent le terme cosupervision pour désigner la supervision où deux superviseurs de même profession supervisent, à temps partagé, un stagiaire de la même profession. La plupart des écrits rapportent que les cosuperviseurs proviennent du même milieu et sont présents sur le site où l’étudiant fait son stage. Néanmoins, dans quelques professions et pour certains stages, par exemple en travail social, la cosupervision peut se réaliser avec un cosuperviseur qui n’est pas toujours présent sur le site où l’étudiant fait son stage.
La cosupervision est un modèle de supervision non traditionnel qui gagne à être connu et dont la littérature scientifique vante les mérites pour son efficacité. Il est d’ailleurs de plus en plus utilisé puisqu’il offre une option pratique pour gérer les difficultés dans le secteur de la santé, notamment les répercussions du changement démographique, la hausse du nombre de professionnels de la santé qui travaillent à temps partiel et la pénurie de professionnels.
La cosupervision vise à fournir un environnement où l’apprentissage pratique du stagiaire s’effectue en partenariat constant avec ses cosuperviseurs. Ces derniers collaborent donc pour favoriser le développement des compétences du stagiaire.
Une variante de la cosupervision
Il existe d’autres formes de cosupervision. Par exemple, en sciences infirmières pour le stage de consolidation ou préceptorat se déroulant au dernier semestre de la formation, le stagiaire est principalement supervisé par un membre du personnel infirmier de l’établissement de soins et services (un précepteur).
Les précepteurs sont des membres du personnel infirmier employés de l’hôpital agissant comme mentors pour encadrer les stagiaires.
Ceci s’apparente au modèle traditionnel 1:1. Toutefois, il y a présence d’un cosuperviseur externe qui provient du milieu académique. Ce professionnel externe est de même profession que l’étudiant et est un membre du personnel enseignant appelé personne responsable de l’encadrement de l’étudiant ou professeur de liaison ou clinique. Cet individu est donc embauché par l’établissement académique pour agir en tant que personne-ressource. Il peut accompagner une vingtaine d’étudiants dans différents établissements.
Durant ce stage de consolidation ou de préceptorat, le professeur clinique effectue plusieurs visites virtuelles ou en personne pour accompagner les précepteurs et les stagiaires qui sont dans l’établissement de soins et services. Le professeur de liaison ou clinique agit donc comme cosuperviseur, mais sans avoir la tâche d’encadrer un stagiaire de façon continue.
Les tâches du professeur de liaison ou clinique consistent à :
- Rencontrer les précepteurs avant le stage pour leur expliquer les objectifs de stage
- Offrir un soutien pour les difficultés qui pourraient survenir : difficulté de prise en charge, rendement inadéquat, etc.
- Répondre aux questions des étudiants et des précepteurs
- Veiller au bon déroulement des stages de consolidation
- Planifier des rencontres avec le stagiaire et les précepteurs de façon régulière pour connaître l’évolution du stage
- Corriger les devoirs, travaux, journal de bord, etc.
- Participer aux évaluations de rendement avec les précepteurs
Le précepteur assume donc les tâches suivantes :
- Encadrer le stagiaire dans le développement de ses compétences au quotidien
- Superviser les actes infirmiers posés par le stagiaire
- Faciliter l’intégration du stagiaire avec les membres de l’unité
- Informer le professeur clinique du progrès de l’étudiant lié aux objectifs du stage
- Évaluer le stagiaire en collaboration avec le professeur clinique
Références
D’autres exemples de formats différents de cosupervision se retrouvent aussi en travail social.
Dans ce domaine, par exemple à l’Université d’Ottawa, dans le cadre du séminaire du stage, un professeur en travail social de l’établissement académique fait quelques visites dans le milieu de soins et services pour revoir les contrats, corriger les travaux, évaluer les présentations orales, revoir l’évaluation du superviseur du milieu. Le professeur clinique peut aussi intervenir si le stagiaire est en difficulté et il est responsable d’accorder la note du séminaire. Il travaille donc en cosupervision avec le travailleur social du milieu qui lui, supervise et donne de la rétroaction au quotidien.
Dans ce format de cosupervision plutôt réservé pour les étudiants de fin d’études, le stagiaire doit :
- S’engager dans son apprentissage en affichant une certaine autonomie
- Déterminer ses objectifs d’apprentissage et en faire part, non seulement à son mentor désigné (superviseur du milieu), mais aussi à tous les gens avec qui il travaille
- Observer et évaluer les différentes approches que prennent les membres de son équipe pour dispenser des soins et des services
- Autoévaluer ses progrès et chercher à obtenir de la rétroaction sur ses habiletés pratiques
Référence
Dans ce dernier exemple de cosupervision, la satisfaction des étudiants envers ces variantes du modèle de cosupervision avec un superviseur en externe est moins bonne si elle est comparée à celle dans laquelle deux superviseurs sont présents dans le milieu. Les étudiants indiquent aussi avoir développé peu de relation avec le superviseur externe dans ces conditions.
Comment répartir les tâches en cosupervision?
Question de réflexion
Selon vous, est-ce préférable que les superviseurs se partagent la tâche équitablement?
En fait, la réponse varie selon les auteurs, les types de stages et les domaines de pratique.
Généralement, deux superviseurs se partagent une pleine charge de supervision. Ils travaillent en collaboration, divisent, de façon égale, les différentes tâches liées à l’encadrement du stagiaire.
Cette façon de faire permet aux deux superviseurs de planifier conjointement diverses tâches, telles que l’orientation, la planification des activités cliniques et les évaluations sommatives.
Néanmoins, d’autres façons de répartir les tâches entre les superviseurs sont aussi définies dans les écrits. Tout en répartissant les tâches de supervision également en termes de charge de travail (50 % chacun), il est aussi possible que l’un des cosuperviseurs s’occupe principalement des fonctions administratives et de la supervision directe du stagiaire, alors que l’autre participe seulement à la supervision directe du stagiaire (tâches différentes). Ce dernier voit à communiquer ses observations à l’autre cosuperviseur pour l’aider à effectuer l’évaluation des apprentissages du stagiaire réalisés en stage. Il semble toutefois préférable que les cosuperviseurs aient les mêmes responsabilités et de façon égale dans toutes les tâches de supervision.
Enfin, d’autres études n’évoquent pas aussi clairement cette notion d’égalité dans le partage des tâches. Certaines appuient l’idée d’avoir un superviseur principal qui prend une plus grande part de responsabilités, surtout si l’un des superviseurs est novice en supervision. Pour ces derniers auteurs, le fait de désigner un superviseur principal facilite la communication avec le stagiaire puisque celui-ci se sent lié en tout temps à une personne responsable. Cette répartition permet aussi de former des superviseurs puisque les superviseurs novices s’exercent à la tâche en présence d’un superviseur d’expérience. De plus, cette répartition des rôles permet aux professionnels à temps partiel de superviser des stagiaires.
Enfin, il existe une multitude de possibilités de proportion de partage des tâches entre les cosuperviseurs dans lesquelles les superviseurs s’entraident pour encadrer des stagiaires, mais où ils n’ont pas de tâches similaires et ne partagent donc pas les responsabilités de façon aussi réciproques.
Approfondir les avantages de la cosupervision
La cosupervision, comme d’autres modèles non traditionnels, présente des avantages et des défis pour les étudiants et les superviseurs. Vous avez exploré certains des avantages et des défis de la supervision non traditionnelle pour le stagiaire et les superviseurs dans l’introduction. Voyons maintenant de façon plus détaillée les avantages et les défis de la cosupervision.
Avantages pour le stagiaire
Les études reconnaissent plusieurs avantages à la supervision par deux superviseurs ou plus. Cleak et Smith (2012) rapportent que ce modèle de supervision suscite un taux de satisfaction élevé chez les stagiaires, leurs expériences de stage étant plus positives. Voyons pourquoi.
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L’apprentissage du stagiaire est accru
Grâce au format de la cosupervision, le stagiaire a accès à deux superviseurs dont l’expertise, le point de vue et l’approche diffèrent ce qui rend ses apprentissages plus riches. En situation clinique, le stagiaire a la chance d’observer une plus grande variété d’approches pratiques pour ensuite faire un choix éclairé quant à celles qui lui conviennent le mieux. Il reçoit également de multiples formes de rétroaction, ce qui peut mieux répondre à ses besoins d’apprentissage.
Il développe aussi ses habiletés de communication et de coopération et apprend à gérer des opinions qui peuvent être contradictoires et conflictuelles.
L’évaluation du rendement du stagiaire est plus objective
L’évaluation est plus objective car la collaboration des cosuperviseurs diminue le risque que des préjugés influencent les évaluations d’un stagiaire. Les cosuperviseurs discutent de leurs observations et comparent leurs interprétations afin de clarifier les ambiguïtés et d’évaluer le stagiaire équitablement. La coévaluation permet un dialogue entre les différentes parties pour favoriser un bilan plus complet visant une évaluation juste du rendement du stagiaire.
Le stagiaire perçoit un modèle de collégialité
Le stagiaire développe un plus grand sentiment d’appartenance à sa profession lorsqu’il est supervisé par un groupe de superviseurs. Il est exposé à plusieurs modèles de professionnels. Par conséquent, le stagiaire acquiert une plus grande confiance en lui.
Le stagiaire possède un réseau de soutien élargi
Le modèle de cosupervision permet au stagiaire d’avoir accès, en tout temps, à au moins un superviseur qui connaît ses habiletés et ses objectifs à atteindre. Cette collaboration permet aussi de pallier les difficultés associées à l’absence temporaire ou prolongée d’un superviseur.
Avantages pour les cosuperviseurs
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Les professionnels à temps partiel peuvent participer au processus de stage
Grâce aux bénéfices de l’approche collaborative en cosupervision, les professionnels à temps partiel peuvent participer à la supervision de stagiaires. Par conséquent, en ayant ainsi recours à ces professionnels, ce modèle génère une plus grande quantité de stages essentiels à la préparation de la relève.
Les cosuperviseurs se partagent les responsabilités liées au stage
Les cosuperviseurs se partagent les responsabilités liées au stage en planifiant et en organisant les tâches de cosupervision conjointement. De plus, le soutien de leur collègue les rassure dans leurs décisions, en plus d’alléger la tâche associée à la supervision, en particulier l’évaluation dans le cas d’un stagiaire au parcours problématique.
L’apprentissage entre cosuperviseurs
Les cosuperviseurs partagent leurs expertises, leurs expériences pratiques, leurs stratégies de supervision et leurs points de vue. Ils profitent ainsi des forces de l’autre et ont l’occasion de recevoir de la rétroaction de leur collègue. Chacun peut croître sur le plan personnel et professionnel, devenant de meilleurs superviseurs et cliniciens.
Cette collaboration favorise aussi la formation continue de nouveaux superviseurs qui apprennent les rouages de la supervision de leurs collègues plus expérimentés et la modernisation des façons de penser de ces derniers par les novices.
Le bien-être général des cosuperviseurs est amélioré
Grâce au travail d’équipe et au partage des tâches, le soutien entre superviseurs et le bien-être des cosuperviseurs est amélioré. Ces particularités de la cosupervision réduisent l’isolement et l’anxiété des cosuperviseurs et diminuent conséquemment le taux d’épuisement professionnel, en plus d’augmenter la satisfaction des cosuperviseurs au travail.
Et qu’en est-il des défis…
Bien que le modèle de cosupervision présente plusieurs avantages, il comporte aussi des défis. En effet, dans ce modèle, la relation est plus complexe puisqu’elle implique plus d’individus que le modèle traditionnel (un à un). Il n’est donc pas étonnant que des problèmes émergent sur le plan interpersonnel.
Défis pour le stagiaire
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Les attentes divergentes des cosuperviseurs
En effet, chaque superviseur a ses propres attentes. Certains superviseurs sont plus pointilleux sur la minutie avec laquelle une tâche est effectuée, alors que d’autres évaluent l’accomplissement de tâches dans leur globalité. Les cosuperviseurs doivent alors concilier leurs attentes respectives envers le stagiaire afin de mieux le guider.
Des attentes différentes de la part de superviseurs peuvent causer de la frustration chez l’étudiant et même une surcharge de travail.
Les conseils contradictoires des cosuperviseurs
L’une des forces du modèle de cosupervision réside dans la variété d’approches et des techniques d’interventions qu’adoptent les cosuperviseurs. Par contre, le stagiaire peut se trouver dans une situation stressante et désagréable si la philosophie de soins et services ou la rétroaction va dans des directions opposées ou est transmise différemment. Parfois, le stagiaire peut aussi recevoir trop de rétroaction.
La pression de deux superviseurs
Le stagiaire peut se sentir constamment observé, ce qui augmente la pression qu’il ressent de se surpasser pour répondre aux demandes de ses deux superviseurs. Il peut également avoir le sentiment que ses cosuperviseurs se liguent contre lui, surtout lors des rencontres de supervision et des évaluations. En conséquence, le stagiaire peut éprouver plus de difficulté à verbaliser ses idées, ses questions et ses sentiments. C’est donc la responsabilité du stagiaire d’informer au moins un de ses cosuperviseurs du stress que lui occasionne le modèle afin de trouver une solution.
Défis pour les cosuperviseurs
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Des personnalités incompatibles
La cosupervision demande de l’ouverture d’esprit et un engagement soutenu de la part des cosuperviseurs. Les écrits confirment également le lien entre les traits de personnalité et la qualité de la relation.Rappelez-vous que la connaissance de l’autre est à la base de la relation de confiance. Il est important de penser à ce défi avant de constituer une paire de cosuperviseurs.
Les responsabilités mal précisées ou les tâches inéquitables
La gestion d’un stage cosupervisé demande un effort conscient et constant d’organisation et de communication. La division des tâches si elle n’est pas bien précisée, bien planifiée et si elle n’est pas équitable quand elle devrait l’être peut amener diverses problématiques. La négligence du maintien de ces deux principes tout au long du stage augmente les risques de fragmentation de la supervision et d’ambiguïtés quant aux responsabilités de chaque cosuperviseur. Ces problèmes peuvent mener à la perte de l’aperçu global des progrès du stagiaire, au chevauchement des tâches des cosuperviseurs et à des tensions entre collègues; tous des facteurs qui nuisent à l’apprentissage du stagiaire.
La comparaison entre les cosuperviseurs par le stagiaire
En effet, il existe toujours un risque que le stagiaire compare ses cosuperviseurs et favorise exclusivement les conseils d’un seul cosuperviseur, soit parce qu’il a développé plus d’affinités avec ce dernier, parce qu’il ne s’entend pas bien avec l’autre ou parce qu’il se sent plus à l’aise avec l’approche thérapeutique d’un cosuperviseur. Il peut aussi chercher à monter ses cosuperviseurs l’un contre l’autre pour extérioriser sa frustration.
Comment rendre la cosupervision efficace?
La cosupervision n’est pas facile en soi, surtout si c’est la première fois que vous vous lancez dans cette aventure. Mais elle peut s’avérer très enrichissante pour toutes les parties.
Pour assurer la supervision harmonieuse et cohérente d’un stagiaire, la cosupervision doit être bien planifiée et organisée pour que ses retombées sur l’apprentissage des étudiants soient positives.
D’ailleurs, une préparation insuffisante est parfois la source des défis rencontrés en cosupervision. Des lignes directrices claires devraient donc être proposées pour bien cerner les attentes et le processus de supervision qui sera mis en place.
L’engagement des parties impliquées, la communication fréquente et l’organisation structurée du stage atténuent les risques que des situations problématiques se présentent.
assignment Activité : Réflexion sur le travail de collaboration
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Vidéo : Deux superviseures tentent de s’organiser
Pouvez-vous déterminer des stratégies qui auraient aidé les cosuperviseures à bien planifier la supervision de leur stagiaire?
Vous pourrez comparer vos réponses avec les informations que nous vous donnerons dans les sections qui suivent et les bonifier au besoin un peu plus tard dans cette unité.
Stratégies d’organisation et d’encadrement en cosupervision
Des stratégies peuvent être mises en place et des outils utilisés de sorte à maximiser le fonctionnement de la cosupervision.
Voici des suggestions retrouvées dans les écrits :
Adopter un mode de communication franc et bidirectionnel
La communication est la pierre angulaire du processus. Il est primordial de créer et de maintenir un espace de discussion libre et ouvert dans lequel les deux superviseurs doivent se respecter pour échanger sur la supervision.
Les écrits indiquent que les cosuperviseurs doivent se rencontrer avant le stage pour partager leur conception de la cosupervision, leurs champs d’intérêt professionnels, en plus de leur expérience de travail en tant que professionnels de la santé et des services sociaux et en tant que superviseurs. Cette rencontre permettra d’établir les bases d’une bonne relation professionnelle entre les cosuperviseurs, élément clé de l’apprentissage du stagiaire. Les superviseurs doivent agir comme une équipe soudée et non comme deux superviseurs distincts qui travaillent en silo.
Ils doivent d’un commun accord utiliser un mode de communication franc et bidirectionnel.
En échangeant régulièrement sur leur expertise, leurs inquiétudes et leurs défis professionnels, ils pourront mieux réussir la cosupervision.
En plus de prévoir une méthode de communication efficace entre eux, les cosuperviseurs devront également établir des moyens pour communiquer efficacement avec le stagiaire.
La communication est donc une stratégie essentielle à la réussite de la cosupervision.
Apprendre à se connaître entre superviseurs
En utilisant des stratégies pour apprendre à mieux se connaître l’un et l’autre, les cosuperviseurs pourront établir un climat de confiance où priment l’authenticité, l’égalité et l’ouverture d’esprit.
Le modèle DISC (.pdf, 769 Ko) est un outil qui permet de connaître vos traits de personnalité et de discuter de façon informelle :
- de vos similarités et de vos différences;
- des défis qui pourraient se présenter en raison de ces différences et des solutions pour y faire face;
- des avantages et des forces qui pourront être partagés.
Cette discussion renforcera la relation et contribuera à réduire les sources de tensions qui peuvent survenir.
Elle permettra également :
- d’avoir confiance aux capacités de l’autre cosuperviseur à répondre de façon responsable et adéquate aux besoins du stagiaire, autant dans les situations quotidiennes que dans des situations imprévues;
- de se donner de la rétroaction constructive entre cosuperviseurs (Qu’est-ce qu’on a fait de bien? Qu’est-ce qui pourrait être fait différemment?);
- d’accepter d’être remis en cause par l’autre superviseur.
De plus en plus de tests sont aussi disponibles en ligne afin de vous permettre de découvrir vos traits de personnalité. Le test DISC Essentiel a une durée de passation de 10 minutes et vous offre une description complète de votre profil à la suite du test.
Pour mieux travailler en collaboration, les cosuperviseurs peuvent aussi découvrir et s’adapter au style d’apprentissage de l’autre superviseur (voir l’outil ci-dessous).
Après avoir déterminé leurs méthodes et stratégies préférées d’apprentissage et d’enseignement, ils pourront en faire part au stagiaire à son arrivée.
- Vous pouvez suivre les consignes ci-dessous pour faire le test : Lisez d’abord les directives proposées (.pdf, 37 Ko).
- Imprimez et remplissez le questionnaire. Vous devrez prévoir environ une trentaine de minutes pour remplir le questionnaire (.pdf, 66 Ko).
- Compilez vos résultats (.pdf, 32 Ko).
- Reportez le score total sur la feuille Profil individuel (.pdf, 53 Ko).
- Consultez la description des styles d’apprentissage (.pdf, 53 Ko) ainsi que les forces et les faiblesses de ces styles (.pdf, 57 Ko).
Organiser un horaire d’activités
Quand vous planifiez l’horaire des activités du stagiaire, il est judicieux d’établir une routine en vue de simplifier le déroulement du stage. Pour que l’horaire soit bien structuré, il est préférable de :
- Planifier des activités de stage (administratives et cliniques) qui permettent au stagiaire de profiter des forces, des champs d’intérêt et des expertises de chaque cosuperviseur. C’est un avantage de ce modèle, il faut en tirer profit!
- Répartir les tâches de supervision entre cosuperviseurs : Qui sera responsable de l’orientation du stagiaire? Qui contresignera les dossiers?
- Décider à l’avance des temps d’observation effectués par chacun.
Discuter de ses attentes envers le stagiaire et entre cosuperviseurs
Avant de discuter des prochaines stratégies d’organisation et d’encadrement liées aux paramètres du stage, nous vous invitons à faire cette activité.
assignment Activité : Clarifier, jamais trop!
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Vidéo : Une dynamique favorable à la supervision
Quelles seraient d’autres actions concrètes que Marcel et Patricia pourraient prendre à cette étape?
La cosupervision exige l’engagement et la collaboration des deux superviseurs. Ces derniers doivent s’entendre sur les paramètres de la cosupervision avant le stage en fixant notamment des règles de travail d’équipe. Ils doivent aussi s’entraider dans la planification du déroulement du stage qui comprend la description des tâches du stagiaire et bien d’autres éléments. Voyons un peu plus en détail comment s’y prendre.
Pour rendre la cosupervision efficace, les cosuperviseurs doivent s’entendre sur différents paramètres du stage. Cette discussion consiste à :
- Discuter de leurs visions respectives de la cosupervision et en rédiger une commune (p. ex. placer l’apprentissage de l’étudiant au centre de la cosupervision).
- Déterminer une approche en pédagogie commune à adopter (p. ex. respecter les principes d’andragogie, apprenant actif, etc.).
- Déterminer les tâches du stagiaire et les attentes qu’il doit satisfaire. Vos attentes envers le stagiaire doivent donc être claires au début du stage et souvent reprécisées en cours de route. Certaines attentes sont spécifiques à la cosupervision.
- Créer, selon une entente mutuelle entre les superviseurs, une norme pour la tenue de dossier en fonction du milieu de stage. Par exemple, il est possible d’y spécifier le type d’information qui est attendu dans chaque section d’une note. Il s’agit d’un document de référence pour guider le stagiaire et pour faciliter l’évaluation par les superviseurs. Le stagiaire devrait y avoir accès dès le début et tout au long du stage. Ce document peut être dynamique et être bonifié par les superviseurs durant le stage.
Question de réflexion
Quelles sont les attentes qui peuvent être précisées au stagiaire et qui sont liées spécifiquement à la cosupervision?
L’outil suivant vous donnera un aperçu des principales attentes que vous pouvez avoir envers votre stagiaire. L’outil comprend aussi des suggestions portant sur les attentes que vous pourriez avoir en lien spécifiquement avec la cosupervision.
Consultez notre outil les Attentes envers le stagiaire en cosupervision.
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Description
Qu’est-ce que la liste des attentes envers le stagiaire en cosupervision?
En s’engageant dans le milieu du stage, le stagiaire doit, au même titre qu’un professionnel de la santé, s’attendre à ce que certaines responsabilités soient exigées de lui. Il est donc essentiel, pour le bon déroulement du stage, que ces responsabilités soient communiquées à toutes les parties concernées dès le commencement du stage clinique.
Le présent document doit être signé par le stagiaire, ce qui témoignera de sa compréhension des responsabilités indiquées dans la liste.
La liste des attentes est utile au stagiaire pour :
- Comprendre les exigences du milieu
- Adopter un savoir-vivre et un savoir-faire professionnels qui correspondent au milieu
- Limiter les malentendus, les erreurs de jugement et les conflits avec le superviseur
Outil
La liste des attentes est utile au superviseur pour :
- Communiquer ses attentes vis-à-vis le fonctionnement du stage
- Faciliter l’intégration du stagiaire au sein du milieu clinique
- S’assurer du respect des procédures et des règlements
- Y revenir lors de l’évaluation ou en cas de situation problématique
Qu’est-ce qu’elle contient?
Elle contient une énumération de comportements et d’attitudes que le stagiaire doit adopter pour viser la réussite du stage.
Le superviseur peut adapter cette liste selon les besoins du milieu.
Références
Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de l’Île-de-Montréal. (2018). Guide du stagiaire [PDF]. https://ciusss-centresudmtl.gouv.qc.ca/sites/ciussscsmtl/files/media/document/GuideStagiaireCCSMTL.pdf
Direction de l’admission et du perfectionnement. (2016). Guide du stagiaire internat [PDF]. https://www.opq.org/doc/media/423_38_fr-ca_0_2016_03_15_guide_stagiaire_internat.pdf
École de santé publique de l’Université de Montréal. (n. d.). Responsabilités des différents intervenants impliqués [PDF]. https://
espum.umontreal.ca/fileadmin/espum/documents/DAS/ResponsabilitesDifferentsIntervenants_impliques_QUEOPSi.pdf
Ellis, M. V. (2017). Clinical supervision contract & consent statement and supervisee rights and responsibilities. The Clinical Supervisor, 36(1), 145-159.
Falender, C. A. et Shafranske, E. P. (2017). Supervision essentials for the practice of competency-based supervision. American Psychology Association.
Ordre des pharmaciens du Nouveau-Brunswick. (2017). Responsabilités des précepteurs et des stagiaires [PDF]. https://nbcp.in1touch.org/document/3400/Responsibilities%20of%20Preceptor%20and%20Students%20%20FR.pdf
Scaife, J. (2019). Supervision in Clinical Practice – A Practitioner’s Guide. Routledge.
Université de Kean. (n.d.). The Clinical Intern. https://www.kean.edu/media/clinical-internship-information
Université de Montréal. (2017). Guide de stage en physiothérapie [PDF]. https://readaptation.umontreal.ca/wp-content/uploads/sites/21/2012/07/Guide-stage-continuum-version-2017.pdf
Université d’Ottawa. (n.d.). Responsabilité du stagiaire. Clinique interprofessionnelle de réadaptation. https://sante.uottawa.ca/clinique-interprofessionnelle/formation-etudiants/preparation-aux-stages/responsabilite-stagiaire
La discussion doit aussi permettre de clarifier :
- La façon de gérer les défis en matière d’éthique et de confidentialité (p. ex. Quelles seront les mesures prises si le stagiaire brise la confidentialité des patients en partageant des informations privées?)
- Le plan de fonctionnement en cas de maladie ou d’absence (p. ex. Quand l’un de nous est en congé de maladie ou a une journée de congé, l’autre prend la relève de quelle façon? Comment assurons-nous le suivi au retour?)
- Les règles qui régissent le travail d’équipe (p. ex. Devons-nous éviter de contredire l’autre superviseur devant le stagiaire? Devons-nous mettre en évidence qu’il y a des divergences d’opinion qui sont acceptables dans la profession en fonction des différentes perspectives de chaque professionnel?)
- Les objectifs de cosupervision (suivre la méthode ABCDE) (p. ex. Tout au cours du stage, nous nous assurerons de lire le carnet de notes à notre arrivée afin de bien comprendre ce que l’étudiant a réalisé avec l’autre superviseur.)
Consultez notre outil les Méthodes SMART et ABCDE.
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Description
Qu’est-ce que la méthode SMART et la méthode ABCDE?
Lorsque vient le temps de déterminer des objectifs dans le cadre d’un stage, non seulement doivent-ils être formulés de façon précise, mais ils doivent aussi respecter certains critères afin de pouvoir être réalisés.
Les objectifs sont une piste à suivre autant par le superviseur que par le stagiaire. Ils agissent à la fois comme une structure pour clarifier les apprentissages à effectuer concernant les trois savoirs et un outil de communication pour encourager le dialogue entre le superviseur et le stagiaire sur les comportements à adopter par le stagiaire. Si l’intention n’est pas claire dès le départ, elle sera à risque de ne pas être réalisée.
Deux formats sont possibles pour rédiger des objectifs, la méthode SMART et la méthode ABCDE.
Les méthodes SMART et ABCDE sont utiles au stagiaire pour :
Deux formats sont possibles pour rédiger des objectifs, la méthode SMART et la méthode ABCDE.
Outil
Les méthodes SMART et ABCDE sont utiles au stagiaire pour :
- Comprendre ce qui est attendu de lui
- Cibler ses intérêts lors de l’élaboration des objectifs
- Mettre en place des objectifs qui le motivent et lui donnent envie de se dépasser
Les méthodes SMART et ABCDE sont utiles au superviseur pour :
- Discuter de ses exigences de façon claire et cohérente
- Préciser ses enseignements en conformité avec les apprentissages que le stagiaire doit acquérir
- Évaluer la pertinence des ressources mises à la disposition du stagiaire (outils, références, matériel, etc.)
- Faire le suivi sur les progrès du stagiaire et s’ajuster en conséquence
Références
Austin, Z. (2016). How to design and use learning objectives in clinical teaching: Understanding the value of learning objectives and what makes a successful one. The Pharmaceutical Journal, 296(7885), 1-8.
Donninger, S. (2016). Objectifs marketing SMART : 5 critères indispensables. Récupéré sur le site de l’agence Copernic : https://www. agence-copernic.fr/blog/objectif-smart
Granger, R. (2019). La méthode SMART pour fixer des objectifs efficacement. Récupéré le 23 mai 2019 du site de Manager Go! : https://www.manager-go.com/management/dossiers-methodes/smart
Lorio, E. (2015). Des objectifs SMART. Récupéré le 23 mai 2019 sur le site : https://lorio.eu/des-objectifs-smart/
Ordre professionnel des diététistes du Québec (2016). Guide du portfolio de développement professionnel pour les diététistes/ nutritionnistes membres de l’OPDQ. Récupéré le 23 mai 2019 sur le site : https://opdq.org/wp-content/uploads/2016/02/Guide_PDP_Final-3.pdf
Sauvage, M. (2019). Comment se fixer des objectifs SMART en 2019? (définition = exemples). Récupéré le 23 mai 2019 sur le site d’Inbound Value : https://www.inboundvalue.com/blog/objectifs-smart
- Décider à l’avance des stratégies et des outils d’encadrement auxquels avoir recours pour assurer le suivi des apprentissages et des progrès du stagiaire. Consultez le tableau synthèse des stratégies et des outils d’encadrement (.pdf, 137 Ko) pour une brève description des outils.
S’entendre sur le fonctionnement de la coévaluation et tenir des rencontres de suivis formatifs et d’évaluations sommatives
Avant de discuter de cette stratégie d’organisation, nous vous invitons à faire cette activité.
assignment Activité : Une situation ambiguë
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Vidéo : L’évaluation en cosupervision
Quelles seraient des actions concrètes que Marcel et Isabelle pourraient prendre pour rendre l’évaluation plus cohérente, efficace et plus objective?
La planification des rencontres de suivis formatifs avec le stagiaire est primordiale pour assurer le déroulement ordonné et cohérent du stage. Les cosuperviseurs doivent prévoir un temps de discussion avant de rencontrer le stagiaire pour la rétroaction ou l’évaluation afin de partager leurs observations et de déterminer les sujets à aborder. Ainsi préparés, ils peuvent diriger la rencontre habilement en fournissant de la rétroaction au stagiaire, puis en lui demandant son opinion sur la cosupervision.
En ce sens, nous avons déjà discuté de l’importance de parler des attentes qui pourra réduire les risques qu’une telle situation ne se produise. Voyons ce que peuvent faire de plus les cosuperviseurs pour faciliter les rencontres d’évaluation.
La coévaluation est considérée comme l’aspect interactif de l’évaluation. Elle survient entre vous et votre étudiant.
Les cosuperviseurs doivent éviter de donner de la rétroaction contradictoire. Pour y arriver, ils doivent :
- Planifier la coévaluation dès le début du stage (modalités, moments, durée, types, etc.).
- Planifier un horaire des rencontres de supervision pour les suivis formatifs et les évaluations sommatives.
- Prévoir du temps de discussion entre cosuperviseurs, avant de rencontrer le stagiaire, afin de partager les observations, décider des points à aborder et de la stratégie de rétroaction à adopter.
- Accomplir toutes les démarches de l’évaluation ensemble.
- Clarifier les attentes pour tout ce qui touche la rétroaction et les évaluations.
- Utiliser un carnet commun du superviseur dans lequel sont consignés les faits. Ce pourrait être un cartable dans lequel les superviseurs insèrent leurs notes d’observation du stagiaires (tout ce qui se passe durant la journée) et leurs grilles d’observation/d’évaluation au fil des jours/semaines. Ainsi, on peut percevoir clairement la progression ou même la divergence entre les superviseurs.
Consultez notre outil le Carnet du superviseur.
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Description
Qu’est-ce que le carnet du superviseur?
Pendant que le stagiaire effectue une intervention auprès d’un patient, le rôle du superviseur est de l’observer et d’analyser son rendement afin d’évaluer s’il est en voie d’atteindre les objectifs de stage. Comme il se produit beaucoup d’évènements au cours d’une même journée et que le stage dure parfois plusieurs mois, il sera difficile de se rappeler de tout ce qui a eu lieu lorsque viendra le temps d’évaluer le stagiaire. Falvey et Cohen affirment en effet que sans documentation, il n’est pas possible de témoigner réellement des faits. Il est donc important de remplir quotidiennement un carnet qui réunit toutes les observations du superviseur quant aux comportements du stagiaire (attitude, paroles, gestes, habillement, etc.).
Outil
Le carnet du superviseur est donc utile dans la mesure où il témoigne concrètement des faits réels. Par ailleurs, la rédaction du carnet peut s’appuyer sur les éléments contenus dans les grilles d’évaluation (voir cet outil à votre panier). En cas de litige concernant l’évaluation du stagiaire, les informations contenues au carnet serviront d’aide- mémoire au superviseur pour lui permettre de rendre compte de façon juste de la situation.
Dans l’éventualité où le superviseur a sous sa responsabilité plus d’un stagiaire à la fois, les notes prises doivent être rédigées de façon distincte pour éviter toute confusion.
Le carnet du superviseur est utile au stagiaire pour :
- Observer l’évolution des progrès du stagiaire
- Obtenir une rétroaction plus objective fondée sur des faits réels et observés
- Ajuster son comportement et son attitude en fonction des commentaires reçus
- Comprendre ce qu’il doit améliorer pour atteindre ses objectifs avant le terme du stage
Le carnet du superviseur est utile au superviseur pour :
- Observer l’évolution des progrès du stagiaire
- Organiser le contenu de sa rétroaction
- Se servir de ses notes pour appuyer ses explications lors de l’évaluation
- Documenter les forces et les défis du stagiaire
- Énoncer les comportements à améliorer
- Relever des situations problématiques fréquentes nécessitant d’intervenir
- Faire des recommandations au stagiaire fondées sur des observations
- Documenter les conflits qui surviennent et en comprendre l’origine
- Soumettre une évaluation plus objective fondée sur des faits concrets
Référence
Références
Audétat, M. C. et Caire Fon, N. (2018). Aider les étudiants en difficulté. Dans T. Pelaccia (dir.). Comment (mieux) superviser les étudiants en sciences de la santé dans leurs stages et dans leurs activités de recherche? (p. 161-183) De Boeck Supérieur.
Bernard, J. M. et Goodyear, R. Y. (2019). Fundamentals of Clinical Supervision (6th edition). Boston, MA: Pearson.
Cégep de Trois-Rivières. (2016). Grille d’évaluation des comportements en stage [PDF]. https://www.cegeptr.qc.ca/wp-content/uploads/2016/04/grille_evaluation_comportements_en_stage_e16.pdf
Collège des médecins du Québec. (2018). Rapport : Stage de perfectionnement [PDF]. http://www.cmq.org/pdf/inspection/exemple-rapport-stage-fr-def.pdf?t=1561055108198
Gopee, N. (2015). Supervision & mentoring in healthcare (3e éd.). Sage Publications.
Munson, C. (2002). Handbook of Clinical Social Work Supervision (3rd edition). New York, NY: Routledge.
Paradis, S. (2016). La supervision de stagiaires : Comment mieux soutenir les professeurs-superviseurs?, Pédagogie collégiale, 30(10), 30-25.
Pelgrim, E.A., Kramer, A. W., Mokkink, H. G. et van der Vleuten, C. P. (2012). The process of feedback in workplace-based assessment: organisation, delivery, continuity. Medical Education, 46(6), 604-612.
Rieder, A. et Audétat, M. C. (2019). Comment enrichir la supervision d’un stagiaire en cabinet avec un mobile? Revue médicale suisse, 636(15), 299-300.
Université de Montréal (2018). Guide du stage [PDF]. https://fse.umontreal.ca/fileadmin/fse/documents/pdf/stages/EDU1410P_et_S GUIDE_DE_STAGE_2019-2020.pdf
- Se répartir les tâches équitablement pour tout ce qui touche l’évaluation (recueillir des faits, les noter dans le carnet, comparer les grilles recueillies, etc.).
- Évaluer ensemble les apprentissages et l’atteinte des objectifs (ce qui va bien et ce qui va moins bien).
- Remplir conjointement les documents liés au stage et à l’évaluation sommative des apprentissages réalisés en stage (sur un même document).
- Décider des outils à utiliser dont des grilles d’évaluation. En voici deux exemples :
Consultez notre outil la Grille d’évaluation d’une intervention (incluant deux formats : grille à échelle descriptive et à échelle uniforme).
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Description
Qu’est-ce que la Grille d'évaluation d’une intervention?
Parmi les outils qui existent pour collecter les données, la grille d’évaluation est l’une des ressources les plus utilisées et la plus fiable.
La grille permet de comparer les comportements observés du stagiaire à ceux qui sont attendus. C’est donc une méthode efficace et rapide pour recueillir de l’information pertinente de façon concise. Elle peut servir autant pour l’observation directe qu’indirecte.
Outil
Le stagiaire, dès l’entrée dans le milieu de stage, doit pouvoir se familiariser avec les grilles d’évaluation utilisées afin de savoir précisément ce qui est attendu de lui à chaque étape de ses apprentissages. Le stagiaire pourra remplir lui-même la grille d’évaluation avant de la comparer avec celle du superviseur. Le superviseur pourra alors s’attarder aux éléments qui présentent des divergences.
Les grilles ont comme objectifs de/d’ :
- structurer les informations recueillies
- cibler les observations
- préciser les aires d’amélioration
- indiquer avec précision le rendement
- servir de preuve (garde une trace des faits)
- améliorer le rendement
- noter le rendement d’un apprenant
- uniformiser l’évaluation pour tous les stagiaires
Références
La grille d’évaluation est utile au stagiaire pour :
- Procéder à une autoévaluation critique sur son rendement
- Observer ses progrès au fil des évaluations
- Repérer facilement ses forces et ce qu’il devrait améliorer
- Comparer sa perception de son rendement avec celle du superviseur
La grille d’évaluation est utile au superviseur pour :
- Préciser les comportements attendus
- Offrir une rétroaction complète à partir de critères cohérents, précis et clairs
- Identifier les difficultés de rendement du stagiaire et proposer des ajustements
- Cerner les points forts et les éléments à améliorer
- Structurer les informations recueillies
- Orienter ses observations selon des comportements et des attitudes à adopter
- Uniformiser l’évaluation pour tous les stagiaires. Chaque stagiaire est évalué selon les mêmes critères.
Références
La grille comprend les critères selon lesquels le stagiaire sera évalué. Ces critères s’appuient sur les trois savoirs (savoir, savoir-être, savoir-faire) que le stagiaire doit démontrer pour satisfaire aux exigences du stage.
Ces critères doivent être suffisamment précis pour englober tous les éléments pertinents à une situation et se subdivisent en plus petites unités (les indicateurs) pour rejoindre toutes les particularités du domaine. Ils doivent être mesurables afin qu’ils soient compris de la même manière par les superviseurs et les stagiaires. Si un critère est jugé plutôt nébuleux, il serait pertinent de l’accompagner d’une explication ou de le modifier pour en rehausser la clarté.
La grille comprend l’énumération des compétences recherchées ainsi que des échelles qui peuvent se décliner sous plusieurs formes. Il suffit de choisir la forme appropriée selon le contexte d’utilisation et le degré de précision souhaité. Peu importe l’échelle de cotation sélectionnée, il est important d’expliquer au stagiaire la signification de chacun de ses éléments afin de favoriser une évaluation juste du comportement. Il est parfois nécessaire d’ajouter une case Non applicable (N/A).
Voici deux types d’échelles :
Échelles descriptives :
Ces échelles :
- sont plus élaborées
- permettent de récolter plus d’information sur le niveau de compétence à atteindre
- permettent de cibler le niveau atteint avec précision et donc de le noter
- permettent de comparer le niveau atteint à celui attendu
- ont des descripteurs rédigés sous forme de phrase pour chaque critère (comportement) à observer
Références
Vous pouvez avoir recours à une grille déjà élaborée, ou alors rédiger votre propre grille d’évaluation. Dans ce cas, vous vous baserez sur les indicateurs de compétences liés à votre profession.
Échelle uniforme :
Ces échelles :
- sont habituellement moins élaborées
- permettent de recueillir des informations sur la progression du stagiaire
- ont des échelons chiffrés ou lettrés (A, B, C ou 1, 2, 3, etc.) ou
- peuvent être qualitatives (par ex. : non satisfaisant, satisfaisant, excellent)
Références
Bernard, J. M. et Goodyear, R. K. (2019). Fundamentals of clinical supervision (6e éd.). Pearson.
Durand, M. J. et Chouinard, R. (2012). L’évaluation des apprentissages : De la planification de la démarche à la communication des résultats (2e éd.). Éditions Marcel Didier.
Fontaine, S., Savoie-Zajc, L. et Cadieux, A. (2020). Évaluer les apprentissages : Démarche et outils d’évaluation pour le primaire et le secondaire (2e éd.). Les Éditions CEC.
Pelaccia, T. et Bayle, I. (2018). Évaluer les étudiants. Dans T. Pelaccia (dir.). Comment (mieux) superviser les étudiants en sciences de la santé dans leurs stages et dans leurs activités de recherche? (p. 129-160). De Boeck Supérieur.
Pottier, P., Cohen Aubart, F., Steichen, O., Desprets, M., Pha, M., Espitia, A., Georgin-Lavialle, S., Morel, A. et Hardouin, J. B. (2018). Validité et reproductibilité de deux grilles d’observation des compétences cliniques des internes en DES de médecine interne. La Revue de Médecine Interne, 39(1), 4-9.
Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec (2019). Programme de stage [PDF]. https://www.oiiq.org/documents/20147/1306043/programme-stage-2018.pdf?20190205
Scallon, G. (2004). L’évaluation des apprentissages dans une approche par compétences. Éditions du Renouveau pédagogique.
Vachon, J. (2016). Conception d’outils (autoévaluation, liste de vérification, grille d’évaluation à échelle descriptive) pour l’évaluation formative des savoir-être professionnels chez les stagiaires du programme collégial Techniques d’inhalothérapie [thèse de maîtrise, Université de Sherbrooke]. Savoirs UdeS. https://savoirs.usherbrooke.ca/handle/11143/9626
Pour garder en mémoire ces données relatives au questionnement ou documenter la rétroaction à la suite des questions posées, le superviseur peut avoir recours à une grille d’observation dont les critères cernent des comportements précis se rapportant au raisonnement clinique.
Consultez notre outil : Grille d’évaluation du raisonnement clinique.
Description
Parmi les outils qui existent pour collecter les données, la grille d’évaluation est l’une des ressources les plus utilisées et la plus fiable.
La grille permet de comparer les comportements attendus du stagiaire à ceux qui sont observés. C’est donc une méthode efficace et rapide pour recueillir de l’information pertinente de façon concise. Elle peut servir autant pour l’observation directe qu’indirecte.
Le stagiaire, dès l’entrée dans le milieu de stage, doit pouvoir se familiariser avec les grilles d’évaluation utilisées afin de savoir précisément ce qui est attendu de lui à chaque étape de ses apprentissages. Le stagiaire pourra remplir lui-même la grille d’évaluation avant de la comparer avec celle du superviseur. Le superviseur pourra alors s’attarder aux éléments qui présentent des divergences.
Outil
Les grilles ont comme objectifs de/d’ :
- structurer les informations recueillies
- cibler les observations
- préciser les aires d’amélioration
- indiquer avec précision le rendement
- servir de preuve (garde une trace des faits)
- améliorer le rendement
- noter le rendement d’un apprenant
- uniformiser l’évaluation pour tous les stagiaires
Références
La grille d’évaluation est utile au stagiaire pour :
- Procéder à une autoévaluation critique sur son rendement
- Observer ses progrès au fil des évaluations
- Repérer facilement ses forces et ce qu’il devrait améliorer
- Comparer sa perception de son rendement avec celle du superviseur
La grille d’évaluation est utile au superviseur pour :
- Préciser les comportements attendus
- Offrir une rétroaction complète à partir de critères cohérents, précis et clairs
- Identifier les difficultés de rendement du stagiaire et proposer des ajustements
- Cerner les points forts et les éléments à améliorer
- Structurer les informations recueillies
- Orienter ses observations selon des comportements et des attitudes à adopter
- Uniformiser l’évaluation pour tous les stagiaires. Chaque stagiaire est évalué selon les mêmes critères.
Références
La grille comprend les critères selon lesquels le stagiaire sera évalué. Ces critères s’appuient sur les trois savoirs (savoir, savoir-être, savoir-faire) que le stagiaire doit démontrer pour satisfaire aux exigences du stage.
Ces critères doivent être suffisamment précis pour englober tous les éléments pertinents à une situation et se subdivisent en plus petites unités (les indicateurs) pour rejoindre toutes les particularités du domaine. Ils doivent être mesurables afin qu’ils soient compris de la même manière par les superviseurs et les stagiaires. Si un critère est jugé plutôt nébuleux, il serait pertinent de l’accompagner d’une explication.
L’échelle utilisée dans la grille peut se décliner sous plusieurs formes. Il suffit de choisir la forme appropriée selon le contexte d’utilisation et le degré de précision souhaité. Peu importe l’échelle de cotation sélectionnée, il est important d’expliquer au stagiaire la signification de chacun de ses éléments afin de favoriser une évaluation juste du comportement. Il est parfois nécessaire d’ajouter une case Non applicable (N/A).
La grille suivante vous permettra d’évaluer le raisonnement clinique de votre stagiaire.
Références
Bernard, J. M. et Goodyear, R. K. (2019). Fundamentals of clinical supervision (6e éd.). Pearson.
Pelaccia, T. et Bayle, I. (2018). Évaluer les étudiants. Dans T. Pelaccia (dir.). Comment (mieux) superviser les étudiants en sciences de la santé dans leurs stages et dans leurs activités de recherche? (p. 129-160). De Boeck Supérieur.
Pottier, P., Cohen Aubart, F., Steichen, O., Desprets, M., Pha, M., Espitia, A., Georgin-Lavialle, S., Morel, A. et Hardouin, J. B. (2018). Validité et reproductibilité de deux grilles d’observation des compétences cliniques des internes en DES de médecine interne. La Revue de Médecine Interne, 39(1), 4-9.
Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec (2019). Programme de stage [PDF]. https://www.oiiq.org/documents/20147/1306043/programme-stage-2018.pdf?20190205
Scallon, G. (2004). L’évaluation des apprentissages dans une approche par compétences. Éditions du Renouveau pédagogique.
Vachon, J. (2016). Conception d’outils (autoévaluation, liste de vérification, grille d’évaluation à échelle descriptive) pour l’évaluation formative des savoir-être professionnels chez les stagiaires du programme collégial Techniques d’inhalothérapie [thèse de maîtrise, Université de Sherbrooke]. Savoirs UdeS. https://savoirs.usherbrooke.ca/handle/11143/9626
- Le jour de l’évaluation :
- Expliquer le déroulement de l’évaluation
- Donner de la rétroaction constructive au stagiaire
- Partager équitablement le temps de discussion entre les trois parties
- Créer un climat positif d’échanges dans lequel les parties apprennent l’une de l’autre
- Évaluer la cosupervision avec le stagiaire
- Coulton et Krimmer (2005) suggèrent qu’une personne désignée par l’établissement postsecondaire ait comme fonction de rencontrer les cosuperviseurs et le stagiaire pour évaluer l’efficacité de la cosupervision (transparence, superviseur en tant que modèle pour le stagiaire, etc.)
Convenir d’un mode de fonctionnement en cas de conflit
Comme le conflit est tout à fait naturel et inévitable, y compris en contexte de supervision et qu’il existe une abondance de modèles de gestion de conflit, il est pertinent pour les cosuperviseurs de prévoir des stratégies de résolution de conflit. Par exemple, discuter rapidement des irritants ou de leurs préoccupations en adoptant une communication non violente.
La méthode DESC de Bower et Bower (1976) est suggérée par plusieurs auteurs pour structurer votre approche de communication non violente auprès d’un stagiaire ou d’un collègue lors d’un conflit. Elle permet de structurer votre pensée en la communiquant calmement sans mettre l’autre sur la défensive.
info_outline Consigne : appuyez sur chaque lettre ou le symbole pour obtenir des précisions sur cette méthode.
De manière objective, expliquez les circonstances à l’origine du conflit. Observez sans jugement, sans critique ce qui se passe et qui affecte le bien-être. Il faut décrire les faits. Quand est-ce arrivé? Qui était concerné? Comment est-ce arrivé?
Laissez aussi votre stagiaire s’exprimer. Vous pourrez ensuite reformuler pour vous assurer d’avoir bien saisi son message.
Vous pouvez commencer vos phrases de cette façon : « J’ai constaté que… », « Je me suis rendu compte… ».
Exemple : « Ce matin, je n’avais pas la chance de m’exprimer. »
Votre carnet du superviseur vous sera très utile à cette étape. Il vous aidera à privilégier le rationnel plutôt que l’émotionnel, à ne pas exagérer les faits et à être précis dans vos propos.
Effectuez une réflexion à propos de vos sentiments ou de vos malaises. Quelles émotions avez-vous ressenties durant les faits décrits précédemment (irritation, joie, tristesse, amusement, haine, etc.)?
Exprimez ces sentiments à votre stagiaire. Notez que la déclaration des sentiments est la forme d’expression la plus difficile, car elle expose aux jugements ou aux rejets. Elle vous place dans une situation de vulnérabilité.
Questionnez-vous ensuite à propos de vos valeurs, vos désirs, vos besoins sous-jacents aux émotions éprouvées, sans extrapoler.
Plutôt que de dire « ce comportement n’est pas acceptable », essayez plutôt ces approches :
- Exprimer vos sentiments « Je ne me sens pas écouté. »
- Faire un lien avec vos valeurs : « Je me sens confronté à mes valeurs, car l’écoute de l’autre est pour moi un signe de respect. »
- Mettre de l’avant vos besoins « J’ai besoin qu’on ait chacun un temps de parole pour s’exprimer. »
Ayez recours au « je » pour éviter que l’autre ne se sente sur la défensive. Soyez attentif à ce que chacun partage. L’écoute active est cruciale à cette étape.
Suggérez des solutions afin de pouvoir améliorer le bien-être et régler le conflit. Celles-ci doivent être claires (donc comprises par toutes les parties en cause) et réalistes. La formulation des suggestions devrait être positive. On demande ce que l’on veut et non ce que l’on ne veut plus.
Assurez-vous que les solutions proposées conviennent à tous avant de les adopter.
Références
Pour en connaître davantage sur la gestion de conflit, référez-vous à l’atelier Gérer les conflits
Consultez notre outil la Méthode DESC.
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Description
Qu’est-ce que la méthode DESC?
La méthode DESC de Bower et Bower (1976) est une approche de communication non violente suggérée par plusieurs auteurs.
Elle est fondée sur la communication non violente (CNV) ou communication de compassion. La CNV incite à communiquer avec le cœur, à se connecter à soi et aux autres et à cultiver la compassion. Elle favorise le respect, l’attention et l’empathie.
Outil
La méthode DESC permet entre autres :
- de structurer vos échanges avec votre interlocuteur
- de communiquer calmement votre pensée
- d’éviter de mettre l’autre personne sur la défensive
Comment la préparer?
Les précisions suivantes vous permettront d’élaborer un script DESC adapté à votre situation conflictuelle. Pour ce faire, utilisez le gabarit proposé dans l'outil.
Description des faits: De manière objective, expliquez les circonstances à l’origine du conflit. Observez sans jugement, sans critique ce qui se passe et qui affecte le bien-être. Il faut décrire les faits. Quand est-ce arrivé? Qui était en cause? Comment est-ce arrivé? Laissez aussi votre interlocuteur s’exprimer. Vous pourrez ensuite reformuler pour vous assurer d’avoir bien saisi son message.
Expression des sentiments et besoins : Effectuez une réflexion à propos de vos sentiments ou de vos malaises. Quelles émotions avez-vous ressenties durant les faits décrits précédemment (irritation, joie, tristesse, amusement, haine, etc.)? Exprimez ces sentiments à votre interlocuteur. Notez que la déclaration des sentiments est la forme d’expression la plus difficile, car elle expose aux jugements ou aux rejets. Elle vous place dans une situation de vulnérabilité.
Suggestion de solutions : Suggérez des solutions afin de pouvoir améliorer le bien-être et régler le conflit. Celles-ci doivent être claires (donc comprises par toutes les parties) et réalistes. La formulation des suggestions devrait être positive. On demande ce que l’on veut et non ce que l’on ne veut plus. Assurez-vous que les solutions proposées conviennent à tous avant de les adopter.
Conséquences : Avant de conclure la discussion, reformulez les actions qui ont été choisies et énoncez leurs conséquences.
Pour s’exprimer efficacement et que le message soit bien perçu, assurez-vous qu’il soit :
- direct (ne pas tenir pour acquis que l’autre connaît le message qu’on veut transmettre)
- immédiat (lorsqu’un comportement ou une attitude fait surgir des sentiments)
- cohérent (entre le contenu, le non-verbal, le ton de la voix ou encore entre les faits nommés et les besoins qui en découlent)
- spécifique (par rapport aux besoins et sentiments)
Si la conversation est bloquée et que le conflit n’est pas réglé en une seule séance, planifiez une seconde rencontre. Dans un cas comme dans l’autre, remerciez votre interlocuteur d’avoir pris part à la discussion.
Références
Références
Anderson, M. (2018). DESC: Your script for becoming more assertive. Become a CPA Blog. https://www.wscpa.org/community/future-cpas/become-a-cpa-blog/wscpa-blog/2018/01/23/desc-your-script-for-becoming-more-assertive#.XnotyndFzIU
Carré, C. (2019). Sortir des conflits : comprendre, gérer et transformer les affrontements en épisodes constructifs (3e éd.). Eyrolles.
Clark, C. M. (2015). Conversations to inspire and promote a more civil workplace: Let’s end the silence that surrounds incivility. American Nurse Today, 10(11), 18-23.
McKay, M., Davis, M. et Fanning, P. (2018) Messages: the communications skills book. New Harbinger Publications.
Ravat-Farenc, C. (2019). Conduisez l’entretien de résolution du conflit : le DESC. OpenClassrooms. https://openclassrooms.com/fr/courses/4727076-apprenez-a-gerer-les-conflits/6143381-conduisez-lentretien-de-resolution-du-conflit-le-desc
Rosenberg, M. B. et Chopra, D. (2015). Nonviolent communication: A language of life: Life-changing tools for healthy relationships. PuddleDancer Press.
Vandergoot, S., Sarris, A., Kirby, N. et Ward, H. (2018). Exploring undergraduate students’ attitudes towards interprofessional learning, motivation-to-learn, and perceived impact of learning conflict resolution skills. Journal of Interprofessional Care, 32(2), 211- 219.
Yale University. (2016). Using DESC to make your difficult conversations more effective [PDF]. https://your.yale.edu/sites/default/files/adviformanagers_usingdesctomakeyourdifficultconversations.pdf
Wong, S. L. (2019). Conflict resolution: How to successfully manage conflict. Dans M. R. Kibbe et H. Chen (édit.), Leadership in Surgery (2e éd., p. 107-118). Springer.
Informer le stagiaire
Avant de discuter de cette stratégie d’organisation, nous vous invitons à faire cette activité.
assignment Activité : Comment soutenir l’étudiant devant l’inconnu?
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Vidéo : Deux superviseurs prêts à cosuperviser
Quelles autres actions concrètes Marcel et Patricia pourraient-ils prendre pour bien informer le stagiaire et l’engager dans ce modèle de supervision non traditionnel?
La cosupervision est un modèle non traditionnel qui n’est pas connu de tous. Il est donc primordial que les superviseurs informent le stagiaire du fonctionnement du modèle et lui parlent de ses avantages. Comme pour tout stage, traditionnel ou non, il est conseillé de rédiger un contrat de stage avec le stagiaire pour clarifier l’horaire des rencontres, les tâches à effectuer et les attentes qu’il doit satisfaire. En fonction de cette information, les cosuperviseurs et le stagiaire pourront fixer des objectifs de stage pertinents. Voyons comment s’y prendre de façon plus précise.
Une fois que les cosuperviseurs se sont entendus sur le fonctionnement du stage, ils doivent donc :
- Expliquer en détail le fonctionnement de ce modèle de supervision au stagiaire dès son arrivée en démontrant une attitude positive envers ce modèle.
- Expliquer les méthodes de communication (p. ex. toujours acheminer les courriels aux deux superviseurs, faire contresigner le dossier par le superviseur responsable de la supervision clinique selon l’horaire…).
- Présenter l’horaire des rencontres d’évaluation formatives et sommatives.
- Présenter au stagiaire les tâches et les attentes du stage.
- Discuter des objectifs de rendement et d’apprentissage du stagiaire.
- Rédiger un contrat de stage détaillé, adapté pour la cosupervision, en collaboration avec le stagiaire.
- Informer le stagiaire des outils d’évaluation que vous utiliserez (p. ex. les grilles)
- Élaborer et maintenir un horaire des périodes de communication (journalières, hebdomadaires, bimensuelles, mensuelles).
- Lui expliquer que le DESC sera l’outil utilisé en cas de conflit.
- Indiquer au stagiaire vers qui se tourner pour les questions ou les problèmes.
- Demander au stagiaire de remplir un journal de bord* et lui indiquer si vous le consultez pour améliorer la communication entre les trois parties.
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Description
Qu’est-ce que le Journal de bord?
Cet outil accompagne le stagiaire dans ses apprentissages. Le stagiaire y dresse l’inventaire de toutes les situations qu’il a rencontrées, ce qui lui permet de mieux maîtriser les compétences qu’il doit acquérir. Il s’agit d’un document utilisé par le stagiaire afin de résumer tout ce qui occupe ses journées : les activités, les discussions, les rencontres avec le superviseur, etc. Le journal de bord permet au stagiaire de se concentrer sur ses pensées, ses sentiments et de poser une réflexion sur ses apprentissages. Yinger et Clark affirment par ailleurs que ce processus mène le stagiaire à approfondir cinq choses importantes par rapport à lui-même : « ce qu’il sait, ce qu’il ressent, ce qu’il fait, comment il le fait et pourquoi il le fait » (p. 733).
Outil
Pour tirer profit de cet outil avantageux, il est essentiel que le stagiaire remplisse le journal de bord avec assiduité et honnêteté. La rédaction devrait se faire à la première personne du singulier. Il peut être mentionné dans le contrat d’apprentissage à quelle fréquence le journal de bord doit être rempli et s’il devra ou non être soumis et, si c’est le cas, de quelle façon il doit être transmis (format papier, format électronique).
C’est également un outil qui peut servir de moyen de communication entre le stagiaire et le superviseur ainsi que lors de l’évaluation finale. Si c’est le cas, le superviseur est tenu d’en aviser le stagiaire.
Références.
Le journal de bord est utile au stagiaire pour :
- Faire le retour sur ses actions, ses paroles et son comportement
- Développer des questions pour approfondir sa compréhension de certains domaines
- Situer les occasions d’amélioration, d’approfondissement et de développement personnel et professionnel
- Observer l’évolution de ses progrès du début à la fin de son parcours en comparant le contenu du journal
- Accroître sa réflexion, son raisonnement clinique et sa capacité d’autoévaluation
- Favoriser l’interaction avec le superviseur et améliorer la qualité de la rétroaction
Références
S’il est lu, le journal de bord est utile au superviseur pour :
- Analyser les intérêts, les forces et les défis du stagiaire afin d’orienter les activités
- Discuter de ses observations avec le stagiaire et comprendre son raisonnement
- Accompagner le stagiaire dans le développement de sa pratique réflexive
Référence
Références
Beidokhti, M. H. et Moradi, N. (2017). Assessing the Satisfaction Level of Rehabilitation Trainers and Students from the Clinical Internship Assessment Checklist. Journal of Rehabilitation Sciences and Research, 4(4), 114-119.
Bernard, J. M. et Goodyear, R. K. (2019). Fundamentals of Clinical Supervision (6th edition), Boston, MA: Pearson.
Mahmoud, G. A. et Omar, A. M. (2018). The effect of maternity nursing logbook on internship students’ skills at woman’s health hospital, Assiut Governorate. Journal of Nursing Education and Practice, 8(10), 1301-137.
Otti, A. et al. (2017). Analyse d’interventions pour améliorer l’encadrement clinique des étudiants infirmiers au Bénin. Santé publique, 29(5), 731-739.
Rahim, R. et al. (2018). Performance Appraisal System for Intern doctors in Selected Medical college hospitals of Bangladesh Current Situation. Bangladesh Journal of Medical Education, 9(1), 14-17.
Scantamburlo, G. et al. (2016). eLogBook numérique : un carnet de bord réflexif comme outil d’apprentissage en contexte de stage.
Revue médicale de Liège, 71(4), 210-215.
Sides, C.H. et Mrvica, A. (2017). Internships: Theory and Practice, Oxon, Royaume-Uni et New York, NY: Routledge.
Université de Kean (s.d.). The Clinical Intern. Récupéré le 28 juin 2019 sur le site : https://www.kean.edu/academics/college-education/required-documents-pre-professional-and-clinical-intern-field
Vierset, V. (2013). Le log book : un support d’apprentissage, d’accompagnement et d’évaluation des compétences professionnelles, Bulletin de l’Association pour le Développement des Méthodologies d’Évaluation en Éducation, 3, 1-36.
Vierset, V. (2015). Émergence de postures d’accompagnement et d’apprentissage réflexifs. Effets d’un dispositif professionnalisant inscrit sur le parcours de stages des étudiants en médecine (thèse de doctorat, Université de Liège, Belgique). Récupéré le 26 juin 2019 sur le site du Réseau des Bibliothèques de l’Université de Liège : http://bictel.ulg.ac.be/ETD-db/collection/available/ULgetd-01132016-113831/
Outils indispensables
Nous vous avons indiqué précédemment plusieurs stratégies d’organisation qui peuvent aider à maximiser le fonctionnement du stage, l’apprentissage du stagiaire et le travail de collaboration dans le modèle de cosupervision.
La liste de questions typiques ci-dessous a été conçue pour vous aider à mieux structurer la discussion qui devra avoir lieu avant le stage et pour vous assurer que vous avez couvert tous les points d’une cosupervision réussie. Elle résume les éléments évoqués précédemment.
info_outline Consigne : appuyez sur les symboles pour découvrir les questions qui peuvent vous aider à bien clarifier le fonctionnement en cosupervision.
- Quelle est notre vision de la supervision?
- Quelles sont nos attentes générales par rapport à la supervision?
- Quelles sont nos attentes envers l’autre cosuperviseur?
- Y a-t-il des aspects importants de la cosupervision sur lesquels nous devrions mettre l’accent?
- Quelles sont les attentes du stagiaire envers nous? Ces attentes sont-elles réalistes?
- Quelles sont nos attentes envers le stagiaire?
- Quel est le niveau d’autonomie et la progression attendus du stagiaire durant le stage?
- Quelles seront nos tâches respectives lors du stage (orientation du stagiaire, rétroaction quotidienne ou hebdomadaire, évaluation, etc.)?
- Qui aura la responsabilité du stagiaire? Nous deux? L’un d’entre nous?
- Qu’arrivera-t-il si l’un d’entre nous s’absente pendant plusieurs semaines?
- Qui aura la responsabilité d’organiser les rencontres de supervision (rétroaction post-intervention, évaluation, etc.)? Nous deux? L’un d’entre nous? Le stagiaire?
- Préconiserons-nous les rencontres de supervision conjointes (deux cosuperviseurs) ou individuelles?
- Quelle sera la fréquence de nos rencontres de supervision et où se dérouleront-elles?
- Y aura-t-il un compte rendu de nos rencontres? Si oui, qui d’entre nous prendra des notes? Seront-elles détaillées? Qui aura accès à ces notes?
- Comment communiquerons-nous? En personne, par téléphone, par texto, par courriel, etc.?
- Pour ce qui est de la communication par courriel :
- À qui le stagiaire devrait-il envoyer des courriels? À nous deux? À l’un d’entre nous?
- Qui devrions-nous mettre en c.c.?
- Devrions-nous conseiller le stagiaire séparément lorsque nos points de vue divergent?
- Devrions-nous en arriver à un consensus avant de conseiller le stagiaire?
- Le cosuperviseur ayant le plus d’expertise devrait-il trancher lorsque nos points de vue diffèrent?
- Quel sera le protocole lorsque nous voulons discuter de certaines préoccupations concernant le stagiaire?
- Quel sera le protocole lorsque nous voulons discuter de certains problèmes concernant nos mésententes?
- Quel sera le protocole lorsque le stagiaire aborde l’un d’entre nous pour parler des problèmes qu’il vit avec l’autre cosuperviseur?
- Quel est votre style de gestion de conflit?
- Quels outils de gestion de conflit voulons-nous utiliser, le DESC?
Téléchargez la version imprimable : Des questions pour démarrer le processus de cosupervision (.pdf, 224 Ko).
Enfin, il est important d’officialiser le tout par un contrat de supervision entre cosuperviseurs.
Consultez notre outil le Contrat de supervision entre cosuperviseurs.
info_outline Consignes :
- Cliquez sur l’image pour visionner l’animation. Pour fermer, cliquez sur la zone extérieure de l’animation.
- Cliquez ensuite sur Description et Outil pour afficher une description détaillée et une image de l’outil. Pour fermer, cliquez à nouveau sur le bouton ou sur le X.
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Description
Qu’est-ce que le contrat de cosupervision?
Il s’agit d’un document écrit mettant en lumière les éléments de discussion qui a eu lieu avant le stage sur la vision du processus de cosupervision, les attentes envers le stagiaire, la fréquence des rencontres, etc. Le contrat permet en fait aux deux superviseurs d’établir et de s’entendre sur les modalités du stage afin d’harmoniser les attentes de chacun. Les modalités retenues situent les besoins individuels et communs, établissent des objectifs pertinents et cohérents, précisent les outils qui seront utilisés pour les apprentissages et les évaluations et encadrent le tout avec des dates spécifiques et des critères pour évaluer l’atteinte des objectifs du stagiaire.
Outil
Il est bien important que les deux parties approuvent les conditions du contrat et signent le document afin d’officialiser le tout. Les éléments du contrat peuvent être sujets à négociation, selon les besoins et les difficultés rencontrées au fil du temps. Les éléments qui y sont présentés dès le départ, ne sont pas immuables; ils peuvent être réécrits pour préciser de nouveaux buts ou nouvelles stratégies de fonctionnement.
Le contrat de cosupervision est utile aux superviseurs pour :
- Maximiser le fonctionnement du stage et leur collaboration
- Clarifier leurs attentes face au déroulement du stage
- Orienter leurs activités pour qu’elles permettent au stagiaire d’atteindre les objectifs établis
- Identifier des stratégies maximisant les apprentissages
- Harmoniser leurs attentes avec celles du stagiaire
Références
Gopee, N. (2015). Mentoring and supervision in healthcare. Sage Publications.
Grossman, Elly et Crowther, Nigel John. (2015). Co-supervision in postgraduate training: Ensuring the right hand knows what the left hand is doing. South African Journal of Science. 111(11/12), 1-8
Scaife, J. (2019). Supervision in clinical practice: A practitioner’s guide. Routledge.
Université de Montréal (2017). Guide de stage en physiothérapie [PDF]. https://readaptation.umontreal.ca/wp-content/uploads/sites/21/2012/07/Guide-stage-continuum-version-2017.pdf
assignment Activité : Être efficace en cosupervision
info_outline Consignes :
- À la lumière de vos nouvelles connaissances sur les stratégies d’organisation et d’encadrement de la cosupervision, veuillez voir si vous changeriez votre réponse concernant la situation de Caroline et Patricia présentée au tout début de cette section.
- Au besoin, visionnez de nouveau la vidéo : Deux superviseures tentent de s’organiser.
- Bonifiez votre réponse à la question dans l’encadré ci-dessous.
Vidéo : Deux superviseures tentent de s’organiser
En début de l’unité, vous avez cerné les stratégies suivantes :
Voulez-vous modifier votre réponse précédente à cette question :
Pouvez-vous déterminer des stratégies qui auraient aidé les cosuperviseures à bien planifier la supervision de leur stagiaire?
Appliquer vos connaissances
Nous vous invitons maintenant à tester vos connaissances sur le modèle de la cosupervision en effectuant les activités qui suivent et en discernant les meilleures stratégies d’organisation pour résoudre les situations présentées.
assignment Activité 1 : Faire encore mieux en cosupervision
info_outline Consignes :
- Visionnez la capsule vidéo en cliquant sur le bouton. Une nouvelle fenêtre s’ouvrira.
- Pour fermer, cliquez sur la zone extérieure de la vidéo.
- La capsule illustre une situation dans laquelle des stratégies d’organisation et d’encadrement sont omises ou utilisées par les cosuperviseurs. Votre objectif est de les repérer.
- Cliquez sur « Rétroaction » pour comparer vos réponses à nos suggestions.
Vidéo : La stagiaire en panique
Comportements à éviter/corriger :
Stratégies présentes à encourager :
Les cosuperviseures ne devraient pas se contredire devant la stagiaire comme le présente la capsule vidéo ci-dessus.
La réussite de la cosupervision repose sur la confiance et le respect qu’ont les cosuperviseurs l’un envers l’autre.
Il semble que les cosuperviseures se soient entendues sur leurs attentes, mais n’ont pas clairement présenté leurs attentes à la stagiaire.
Il semble que les cosuperviseures n’ont pas clairement établi à l’avance qui fera les résumés des rencontres.
Michelle a communiqué à Nathalie son malaise en lien avec le fait que cette dernière l’a contredite devant la stagiaire en exprimant ce sentiment.
On comprend que Michelle et Nathalie ont fait le test LSQ et qu’elles connaissent le style d’apprentissage de l’autre, ce qui permet de mieux comprendre parfois le comportement adopté et de s’y adapter.
On comprend que les cosuperviseures ont planifié des rencontres formelles selon un horaire régulier qui permet de revenir sur les événements de la journée.
assignment Activité 2 : Prévenir la comparaison en cosupervision
info_outline Consignes :
- Lisez la mise en situation présentant un problème typique de la cosupervision, soit la comparaison entre les deux superviseurs par le stagiaire.
- Puisez dans vos nouvelles connaissances et suggérez des pistes de solution pour résoudre la situation problématique.
- Consultez ensuite les réponses possibles à cette situation.
Le stagiaire utilise souvent l’excuse, « mais ta collègue Julie, elle, ne le fait pas comme ça! »
Comment éviter une telle situation?
Vous pouvez maintenant consulter nos réponses afin de les comparer aux vôtres.
Stratégies d’organisation
Les cosuperviseurs doivent participer activement à l’apprentissage du stagiaire en se rendant disponibles et en consacrant du temps au stage. Si l’un des cosuperviseurs n’est pas aussi engagé que l’autre, le stagiaire le sentira et sera enclin à les comparer.
Les cosuperviseurs doivent privilégier la franchise et l’authenticité dans leur communication, en plus de prévoir des stratégies de résolution de conflit. Si un stagiaire affiche un comportement inapproprié semblable à celui du stagiaire dans la situation illustrée, il faut que les cosuperviseurs soient à l’aise de s’en parler pour régler le problème.
Planifier le déroulement du stage
Les cosuperviseurs doivent être d’accord quant à l’approche de la cosupervision qu’ils adopteront pendant le stage. En présentant une approche commune et efficace, ils atténuent les risques que le stagiaire ne les compare.
Les cosuperviseurs doivent planifier des activités de stage qui permettent au stagiaire de profiter des forces, des intérêts et des expertises de chaque cosuperviseur afin de réduire les comparaisons sur les interventions similaires.
Informer le stagiaire
Les cosuperviseurs doivent expliquer en détail le fonctionnement du modèle de supervision au stagiaire. Ils doivent lui expliquer leurs attentes par rapport au modèle et à ses tâches. De plus, il est bon de préciser au stagiaire que chaque superviseur a son propre style d’intervention et que la différence est saine. Par conséquent, les cosuperviseurs peuvent demander au stagiaire d’apprécier les différentes méthodes.
Tenir des rencontres de suivis formatifs et d’évaluations
Les cosuperviseurs doivent encourager le stagiaire à travailler professionnellement, notamment en communiquant avec franchise et de façon constructive ce qui fonctionne bien et moins bien dans la cosupervision avec ses deux superviseurs.
Téléchargez la version imprimable : Prévenir la comparaison en cosupervision (.pdf, 135 Ko).
Un mot sur la supervision collaborative
Contrairement aux autres modèles de cosupervision, la supervision collaborative est formée d’une équipe de professionnels de la santé et des services sociaux (plus de deux superviseurs) qui guident l’apprentissage d’un ou plusieurs stagiaires. Ce modèle est entre autres utilisé pour encadrer les stagiaires dans le domaine des sciences infirmières et de la médecine. La supervision collaborative est souvent combinée au modèle de supervision de groupe qui sera décrit à l’unité portant sur ce sujet et nous sommes donc en présence d’un modèle mixte.
Par exemple, pour les stages en cours de formation qui se font généralement en groupe de huit stagiaires, un membre du corps professoral du milieu académique, ou encore un membre du personnel infirmier autorisé (I.A.) qui pratique dans le milieu clinique est embauché par l’établissement académique. Ces responsables de l’encadrement, se nomment souvent moniteurs, professeurs ou enseignants cliniques, et ce sont eux qui assignent des patients aux stagiaires. Ces personnes qui encadrent les étudiants reçoivent une orientation pour ce qui est du déroulement du stage, des travaux, des notions apprises en classe. Elles encadrent les stagiaires durant la totalité des journées de stage clinique. Leurs tâches consistent donc à :
- Informer le personnel du milieu de stage des objectifs de stage des étudiants
- Encadrer les stagiaires dans le développement de leurs compétences
- Agir comme modèle
- Évaluer les apprentissages cliniques des stagiaires en continu
Même si le moniteur ou l’enseignant clinique est responsable de l’évaluation du stagiaire, il y a tout de même une collaboration avec les membres du personnel infirmier du milieu de stage. Dans certains cas, comme les professeurs cliniques ne sont pas toujours employés de l’établissement de soins et services, un membre du personnel infirmier de ce milieu peut aussi assister le stagiaire. Ce dernier doit apprendre à communiquer aux membres du personnel infirmier des différents services, les changements à propos des patients qui lui sont assignés. Les membres du personnel infirmier de l’établissement peuvent donc contribuer à la supervision en rapportant des observations et des commentaires aux personnes responsables lorsque des stagiaires interviennent auprès de leurs patients.
Cette collaboration pour encadrer des stagiaires peut néanmoins engendrer des défis. Étant donné que les membres du personnel infirmier en milieu de stage n’ont pas la responsabilité formelle de soutenir l’encadrement des stagiaires supervisés par le professeur clinique, ils trouvent parfois contraignante la présence des stagiaires qui :
- Désorganisent les plans d’intervention de la journée
- Demandent du temps supplémentaire
- Augmentent la pression sur les ressources humaines
Références
Dans d’autres programmes, les tâches de supervision d’un stagiaire sont réparties entre différents superviseurs. C’est le cas du stage en soins intensifs, du programme d’inhalothérapie, à Ottawa.
Lors de ce stage, un inhalothérapeute est responsable de l’orientation du stagiaire (environnement physique, matériel à utiliser, techniques, etc.). En général, il n’intervient plus avec le stagiaire par la suite.
Deux autres inhalothérapeutes se répartissent ensuite la tâche de supervision au quotidien. La répartition de la charge de supervision se fait en fonction des particularités des patients, des objectifs de stage et de la progression des apprentissages de l’étudiant. Ainsi, le stagiaire est assigné d’abord à des patients et ensuite à l’un des deux superviseurs inhalothérapeutes qui intervient avec ses patients. Chaque superviseur évalue séparément son stagiaire. Le stagiaire est encadré pendant la majorité de son stage par ces deux superviseurs.
Une troisième personne pourrait entrer en jeu dans les situations où le cheminement du stagiaire n’est pas optimal ou s’il présente des défis importants. Les superviseurs sollicitent alors le soutien de leur chef de service, lui aussi inhalothérapeute. Ce stage représente donc une variante de la supervision de groupe.
Comment assurer le succès de ce modèle dans votre milieu?
Tout comme pour les autres modèles de la cosupervision, le maintien de la communication, tout au long du stage, est la pierre angulaire de la supervision collaborative.
Comme vous venez de le voir, la supervision collaborative compte plusieurs niveaux de membres du personnel qui assument tous des tâches particulières pour assurer l’encadrement adéquat d’un stagiaire. Il est donc crucial d’informer le stagiaire au sujet du modèle et de son fonctionnement. Il est aussi important que chacun des membres de l’équipe informe les autres membres de l’équipe participant à la supervision collaborative de leurs observations et de leurs commentaires par rapport au savoir, savoir-faire et savoir-être du stagiaire, en plus des conseils qu’ils ont offerts à ce dernier.
La discussion fréquente entre les membres de l’équipe peut toutefois être difficile en raison des heures de travail variées. La mise par écrit des observations et des conseils dispensés dans un document commun aux cosuperviseurs peut faciliter le suivi des progrès des stagiaires tout en préservant l’importante chaîne de communication.
Voyez un exemple de gabarit vous permettant de noter les observations et conseils prodigués au stagiaire (.docx, 154 Ko).
Discuter des avantages et des défis de la supervision collaborative
Question de réflexion
Selon vous, quels sont les avantages et les défis de la supervision collaborative?
Les avantages et les défis de la supervision collaborative sont très semblables à ceux de la cosupervision. De plus, certains avantages peuvent aussi représenter des défis, selon le contexte. Regardons le schéma qui suit pour les découvrir.
Les avantages et les défis de la supervision collaborative
info_outline Consigne : appuyez sur chacun des symboles pour découvrir les avantages, les défis et où ils se chevauchent.
Concepts clés
Cette unité vous a permis de vous familiariser avec la supervision en présence de multiples superviseurs dont la cosupervision et la supervision collaborative. Voici les éléments qui résument ces deux modèles :
- La cosupervision désigne la supervision où deux superviseurs de même profession supervisent, à temps partagé, un stagiaire de la même profession.
- Généralement, en cosupervision, deux superviseurs se partagent une pleine charge de supervision, mais plusieurs options sont possibles concernant la répartition des tâches.
- On considère que la cosupervision comporte les avantages suivants : accroître l’apprentissage du stagiaire, rendre l’évaluation plus juste, augmenter le soutien au stagiaire, rendre possible la supervision pour plus de professionnels, permettre un partage des responsabilités entre les superviseurs et augmenter également l’apprentissage des superviseurs, etc.
- Plusieurs stratégies sont pertinentes pour maximiser le fonctionnement de la cosupervision, entre autres : adopter un mode de communication franc et bidirectionnel, apprendre à se connaître entre superviseurs, organiser un horaire d’activités, discuter des attentes envers le stagiaire et entre cosuperviseurs, s’entendre sur le fonctionnement de la coévaluation, convenir d’un mode de fonctionnement en cas de conflit, informer le stagiaire.
- La supervision collaborative est formée d’une équipe de professionnels de la santé et des services sociaux (plus de deux superviseurs) qui guident l’apprentissage d’un ou plusieurs stagiaires.
- La supervision collaborative peut être facilitée en intégrant les mêmes stratégies d’organisation et d’encadrement que pour le modèle en cosupervision.
Pour enrichir votre supervision, nous vous encourageons à vous renseigner sur les autres modèles de supervision non traditionnels.
info_outline Consigne : appuyez sur la prochaine unité que vous souhaitez explorer ou rendez-vous à la conclusion pour accéder à l’évaluation de l’atelier et réaliser l’examen de ou des unités complétées.
Si vous ne souhaitez pas explorer d’autres modèles de supervision, vous pouvez vous rendre à la conclusion. Vous pourrez ensuite effectuer l’évaluation de l’atelier et l’examen portant sur les unités que vous aurez consultées.