Orientation

Dans cette unité, vous vous familiariserez avec le modèle de supervision non traditionnel de groupe. Vous découvrirez les caractéristiques de ce modèle ainsi que les bénéfices et les défis rencontrés lors de sa mise en place. Des outils d’encadrement et d’évaluation seront présentés pour faciliter l’expérience tant du superviseur que des stagiaires.

Un cube avec des couleurs différentes sur toutes ses faces tourne et s'arrête sur le côté jaune : la Supervision de groupe
Un cube avec des couleurs différentes sur toutes ses faces tourne et s'arrête sur le côté jaune : la Supervision de groupe
Un cube avec des couleurs différentes sur toutes ses faces tourne et s'arrête sur le côté jaune : la Supervision de groupe
Un cube avec des couleurs différentes sur toutes ses faces tourne et s'arrête sur le côté jaune : la Supervision de groupe
Un cube avec des couleurs différentes sur toutes ses faces tourne et s'arrête sur le côté jaune : la Supervision de groupe
Un cube avec des couleurs différentes sur toutes ses faces tourne et s'arrête sur le côté jaune : la Supervision de groupe

Supervision de groupe

Décrire la supervision de groupe

La supervision de groupe peut se définir comme des rencontres régulières d’un groupe de stagiaires avec un ou des superviseurs pour mesurer la qualité de leur travail et pour faire avancer leur compréhension d’eux-mêmes en tant que qu’individus et cliniciens, du patient/client avec qui ils interagissent et des services qu’ils prodiguent.

Ce modèle de supervision permet aussi de développer des relations interpersonnelles entre stagiaires ainsi qu’entre les stagiaires et le superviseur.

La supervision de groupe offre des occasions d’apprentissage riches pour les stagiaires, mais demande du temps, de l’engagement et des habiletés bien précises de la part du superviseur. Ainsi, il est recommandé de suivre des formations sur le travail d’équipe dont les notions se verront applicables au contexte de groupe.

Une superviseure rencontre ses 4 stagiaires

Testez vos connaissances

Un groupe optimal, c’est combien de stagiaires?

Les groupes peuvent être formés de diverses façons. En effet, les stagiaires peuvent être de même ou de différents niveaux académiques ou encore de même profession ou non. Selon cette composition, le fonctionnement sera différent.

Toutefois, peu importe la composition, il est suggéré de former un groupe qui comprend entre quatre et huit stagiaires afin d’avoir de la diversité et des échanges formateurs, mais aussi pour que le superviseur puisse accorder du temps de façon individuelle à chaque stagiaire.

Un groupe de 12 stagiaires ont tous les mains levées

À noter :

Plusieurs éléments vus dans l’unité sur la supervision en triade peuvent être repris en contexte de supervision de groupe, notamment tout ce qui a trait à l’apprentissage par les pairs et aux outils fournis pour l’encadrement des étudiants. Vous prendrez connaissance dans cette présente unité des éléments qui sont propres à la supervision de groupe qui diffèrent ou qui peuvent être ajoutés au contexte de la supervision en triade.

Que disent les superviseurs et les étudiants de la supervision de groupe?

Les avantages de ce modèle de supervision sont largement documentés dans les écrits, notamment dans le domaine des soins infirmiers et du travail social. Outre ceux qui sont listés concernant l’apprentissage par les pairs à l’unité portant sur la supervision en triade, on souligne d’autres avantages de la supervision de groupe :

  • Apprentissage par une pratique partagée entre les membres de l’équipe
  • Occasion de développer ses habiletés personnelles et professionnelles par l’entremise des interactions sociales
  • Exposition à une plus grande variété de problématiques/cas/clientèles
  • Offre de rétroaction variée
  • Exposition à des habiletés de supervision pour la pratique professionnelle future

Références

Les inconvénients à la supervision de groupe sont les mêmes que ceux évoqués dans l’unité portant sur la supervision en triade et peuvent être grandement atténués par la mise en place de stratégies fonctionnelles. Toutefois, peu d’écrits mentionnent la marche à suivre pour superviser un groupe d’étudiants.

Variantes de la supervision de groupe

Image illustrant trois superviseurs et un groupe de stagiaires de la même profession

La majorité des stages en soins infirmiers et certains en travail social au niveau collégial ou universitaire ayant lieu avant le stage final se déroulent en groupe. Dans certains cas, les étudiants peuvent avoir à se rapporter à plusieurs intervenants en fonction du contexte. On parlera ici de modèle mixte.

Ils sont donc appelés à collaborer parfois auprès de l’individu responsable de la coordination, du moniteur clinique ou du professeur de stage, ou d’autres fois, auprès d’une personne responsable du cours clinique, mais aussi du membre du personnel infirmier responsable des patients qui leur sont attitrés.

La littérature est vaste dans ce domaine et dépendamment du contexte, les responsabilités de rétroaction et d’évaluation des étudiants peuvent être soit partagées auprès des différents acteurs, soit attitrées à un seul de ces derniers.

Image illustrant un superviseur et un groupe de stagiaires de professions différentes.

Une autre variante de la supervision de groupe concerne les stages effectués dans un contexte interprofessionnel. Bien que très peu fréquente, la littérature commence dans la dernière décennie à aborder ce sujet en misant sur l’urgence de développer la compétence de collaboration interprofessionnelle au sein des équipes de professionnels de la santé et des services sociaux. Les études ne mentionnent toutefois pas les lignes directrices pouvant guider un superviseur qui aimerait instaurer ce modèle de supervision.

Comment évolue un groupe?

Même si les stagiaires proviennent du même milieu d’enseignement et qu’ils se connaissent, ils passeront inévitablement par diverses étapes lors de leur stage.

Au cours de ses recherches, le psychosociologue Bruce Tuckman s’est penché sur la dynamique de l’équipe. Bien qu’il existe plus de 100 modèles pour expliquer les étapes de développement d’une équipe, le modèle de Tuckman est le plus cité et le plus influent des dernières décennies.

Illustration d'une ligne de temps

Les étapes du modèle présentées ci-dessous permettront aux stagiaires de passer d’un groupe de stagiaires ayant des caractéristiques communes, à une équipe où l’énergie investie par les membres converge vers un but commun.

Voici un schéma présentant les cinq étapes de la constitution d’une équipe selon le modèle de Tuckman, d’après les travaux de Bruce Tuckman (1965).

info_outline Consigne : appuyez à tour de rôle sur chacun des cercles gris pour plus de détails.

Modèle de Tuckman Le modèle de Tuckman illustré par un cercle commence par Formation : Création de l’équipe, découverte des autres et de la légitimité de chacun, positionnement au sein de l’équipe. En second lieu, il y a la Tension : Confrontation des opinions, divergence sur les moyens d’atteindre les objectifs. Ensuite, la Normalisation : Acceptation d’un cadre commun de travail, apparition de règles et structuration de l’équipe. Puis, l’Exécution : Travail collaboratif vers un but commun, coopération efficiente. Finalement, la Dissolution : Dissolution de l’équipe

Références


Pour être en mesure d’expliquer les étapes de développement d’un groupe, téléchargez la version imprimable : Les étapes de formation d’une équipe (.pdf, 563 Ko).

Ce modèle permet d’observer et d’analyser le développement de l’équipe qui évolue au cours du temps. Il a démontré que son utilisation peut améliorer la qualité et la sécurité des soins et en ce sens, les membres de l’équipe devraient se familiariser avec ce modèle et l’utiliser pour surmonter les défis liés à chaque étape afin de maximiser leur efficacité en tant qu’équipe. Bien que toutes ces étapes ne soient pas nécessairement franchies dans un stage, il se produit généralement une évolution du groupe vers l’équipe. Il y a ainsi une cohésion grandissante qui s’installe entre les stagiaires.

Comment évaluer l’efficacité du groupe?

Illustration de 5 personnes tenant un pouce en l'air et une personne avec un pouce en bas.

Le travail en équipe comporte plusieurs avantages pour vos stagiaires, mais encore faut-il mesurer son efficacité au niveau des apprentissages, à savoir si vos stagiaires atteignent comme prévu un résultat de qualité.

Question de réflexion


Pensez à une expérience de travail en équipe vécue récemment et répondez à la question suivante.

Sur quoi vous êtes-vous fondé pour savoir si le travail avait été efficace?

Un stagiaire qui réfléchit
Rétroaction

De façon générale, nous avons tendance à évaluer les résultats (le produit final ou l’atteinte des objectifs) plutôt que l’ensemble du processus.

L’atteinte des objectifs et le respect des échéanciers est donc souvent la première réponse qui nous vient en tête pour affirmer que le travail en équipe a été efficace. Il importe néanmoins d’aller au-delà des résultats obtenus et de tenir compte de plusieurs autres facteurs pour apprécier l’efficacité d’une équipe (ou, dans votre cas, l’efficacité du groupe de stagiaires).

L’efficacité du travail d’équipe peut se mesurer selon trois composantes.


info_outline Consigne : appuyez sur chacune des composantes ci-dessous pour en savoir plus.

Résultats de qualité

Production de résultats de qualité : On mesure sa productivité en matière de soins et de services, c’est-à-dire si l’équipe répond aux normes et aux attentes de qualité ou de quantité (p. ex. nombre de clients, combien d’entre eux voient leur état s’améliorer). Ce critère est le plus simple à évaluer.

Socialisation des membres

Socialisation de ses membres : Le travail d’équipe stimule la capacité des membres à travailler ensemble de façon interdépendante à long terme. Les membres doivent être enthousiastes et motivés à travailler ensemble.

Bien-être et croissance personnelle

Bien-être et croissance personnelle de ses membres : La dynamique et le travail en équipe procurent un contexte où chacun apprend des expériences vécues par les autres et peut relever les défis rencontrés (p. ex. soutien en cas de difficulté). Le travail en équipe permet de mettre en valeur les forces de chacun (p. ex. reconnaissance de la part des autres). Ce critère mesure si les membres de l’équipe s’accomplissent sur le plan personnel.

Une évaluation bien planifiée et orchestrée avec tous les stagiaires permettra non seulement au groupe de stagiaires d’être efficaces et performants, mais elle enrichira aussi la qualité des relations et permettra aux stagiaires de cheminer vers l’atteinte de leurs objectifs personnels et d’apprentissage.

Des biais peuvent influencer l’évaluation du groupe de stagiaire, notamment :

  • Biais d’inflation : lorsque les stagiaires se donnent de la rétroaction positive par empathie ou encore par peur de générer des conflits.
  • Biais de réciprocité : lorsqu’un stagiaire se sent obligé d’offrir une rétroaction positive à la personne qui vient de lui en donner.

Parler de l’existence de ces biais avec le groupe de stagiaires est la première étape pour minimiser leurs effets.

Développer des stratégies d’organisation et d’encadrement pour superviser un groupe

Les stratégies pour encadrer efficacement un groupe de stagiaires reposent aussi sur l’apprentissage par les pairs qui a déjà été expliqué dans l’unité portant sur la supervision en triade.

Certaines stratégies d’organisation et d’encadrement déjà vues dans la triade doivent toutefois être adaptées à la supervision en groupe et d’autres stratégies pourront aussi s’ajouter pour rendre la supervision optimale.

Avant de voir en quoi elles consistent, prenons quelques minutes pour y réfléchir.

assignment Activité : Comment améliorer l’apprentissage des stagiaires dans un groupe?

info_outline Consignes :

  1. Visionnez la capsule vidéo suivante en cliquant sur le bouton. Une nouvelle fenêtre s’ouvrira.
  2. Pour fermer, cliquez sur la zone extérieure de la vidéo.
  3. Répondez à la question ci-dessous.
  4. Lisez la rétroaction.
Vidéo : Une superviseure se questionne

Transcription (.pdf, Ko)

Quels sont les conseils que vous donneriez à Isabelle pour favoriser l’apprentissage des stagiaires au sein du groupe qu’elle supervise?

Rétroaction

Les prochaines sections vous aideront à cibler comment Isabelle pourrait s’y prendre pour optimiser le fonctionnement du groupe. Les habiletés du superviseur sont déterminantes pour faciliter ou entraver le fonctionnement du groupe. La littérature indique à cet égard que les superviseurs ont besoin de formation afin de développer les habiletés leur permettant d’encadrer un groupe de stagiaires. Vous êtes donc sur la bonne voie en suivant cet atelier.

Un élément qui distingue les tâches du superviseur dans la supervision de groupe est qu’il doit porter attention à trois sphères d’activités tout au long du stage, ce qui l’oblige à tenir compte des besoins individuels des étudiants, mais aussi de la dynamique du groupe.

info_outline Consigne : appuyez à tour de rôle sur chacun des cercles pour plus de détails.

Sphère 2 – La responsabilité individuelle du stagiaire

Le superviseur s’assure que chaque stagiaire contribue à la richesse du groupe en offrant de la rétroaction à ses collègues.

Sphère 1 – La tâche de supervision individuelle

Le superviseur s’assure que chaque stagiaire a son espace de réflexion et qu’il développe ses propres compétences et atteint ses objectifs de stage.

Sphères d’activités Un diagramme de Venn. Dans la bulle du haut, 1. La tâche de supervision individuelle. Dans la bulle à gauche, 2. La responsabilité individuelle du stagiaire. Dans la bulle à droite, 3. La cohésion du groupe.

À noter :

Les trois sphères d’activités ne sont pas mutuellement exclusives et partagent des similarités. Pour les fins du présent atelier, les tâches ont été attribuées à une sphère en particulier, mais pourraient tout aussi bien être présentes également dans une autre sphère.

Téléchargez la version imprimable : Les différentes sphères d’activités du superviseur (.pdf, 274 Ko).


Le superviseur doit donc utiliser des stratégies spécifiques dans chacune de ces sphères. Mais avant tout, il doit préparer l’étudiant à ce type de supervision pour que celui-ci prenne part activement au fonctionnement du groupe.

Préparer le stagiaire

Pour discuter de la préparation des étudiants à la supervision de groupe, regardons d’abord cette vidéo.

info_outline Consignes :

  1. Visionnez la capsule vidéo en cliquant sur le bouton. Une nouvelle fenêtre s’ouvrira. 
  2. Pour fermer, cliquez sur la zone extérieure de la vidéo.
  3. Répondez ensuite aux questions.
Vidéo : Le superviseur parle à un groupe de stagiaires

Transcription (.pdf, Ko)

1. Croyez-vous que les craintes des stagiaires soient justifiées?

2. Comment croyez-vous que le superviseur pourrait mieux gérer cette première rencontre?


Dans un modèle de supervision de groupe, il est essentiel de planifier une structure claire pour le fonctionnement du groupe. Il faut dès le début du stage instaurer cette structure et en discuter pour que tous travaillent dans la même direction.

Voici en ce sens les stratégies générales à mettre en place dès le début du stage :

Divers concepts doivent être enseignés et compris par les membres qui composent l’équipe. Les stagiaires doivent d’abord recevoir les notions théoriques sur le travail en groupe. Le modèle de Tuckman présenté précédemment sert de point de départ en ce sens et peut être expliqué aux étudiants. Nous pensons souvent à tort que les étudiants savent comment travailler en groupe, mais il faut le leur apprendre. Il faut également discuter des avantages et des défis de ce type de stage et leur demander comment ils entrevoient pallier ces défis. Par exemple, vous pouvez discuter des problèmes liés à la comparaison et à la compétition entre les stagiaires.

Les stagiaires ont besoin de comprendre comment se déroulera le stage au quotidien. Le stage comprendra des activités de supervision individuelle et de groupe. Expliquez-leur le fonctionnement du stage lié aux interventions auprès des patients. Indiquez entre autres aux stagiaires quand ils travailleront en groupe, en dyade (plusieurs groupes de deux) et individuellement (proportion de temps alloué à chaque formule) et de quelle façon vous vous y prendrez pour les superviser. Les petits groupes pourront parfois être appelés à être cosupervisés par un autre professionnel du milieu qui informera ensuite le superviseur principal de la manière dont s’est déroulée l’intervention avec les stagiaires. Il s’agit à ce moment-là d’un modèle mixte.

Déterminez également à l’avance avec eux, le moment, la durée et l’horaire des rencontres. Remettez un document écrit à chaque stagiaire sur ces ententes et clarifiez le rôle de chacun.

Comme indiqué pour la triade, le superviseur devra dresser une liste des activités effectuées dans une journée ou une semaine typique. Il devra observer les stagiaires durant les interventions mais aussi les laisser travailler en groupe de deux ou trois sans supervision directe afin qu’ils développent leur autonomie. Une semaine de supervision en groupe de six étudiants pourrait ressembler à ceci :

  • Rencontres de groupe tous les jours de 8 h à 9 h en présence du superviseur
  • Discussion des quelques cas, selon les besoins 
  • Lundi et jeudi : trois dyades d’étudiants font des interventions et le superviseur observe une intervention de chacun des groupes au cours de la journée
  • Mardi : le groupe travaille ensemble sur des cas cliniques; il peut y avoir des présentations par chacun des groupes sur les cas vus le jour précédent pour susciter les discussions
  • Mercredi-vendredi : on peut former deux groupes de trois étudiants qui vont également intervenir auprès des patients avec ou sans supervision directe
  • Rencontres individuelles (trente minutes, mercredi de 13 h à 16 h)
Un exemple d’horaire pour une semaine de supervision en groupe de six étudiants
Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi
8 h à 9 h
Rencontre de groupe en présence du superviseur

3 dyades d’étudiants font des interventions (le superviseur observe une intervention de chacun des groupes)
8 h à 9 h
Rencontre de groupe en présence du superviseur    
8 h à 9 h
Rencontre de groupe en présence du superviseur

2 groupes de 3 étudiants interviennent auprès des patients (avec ou sans supervision directe)
8 h à 9 h
Rencontre de groupe en présence du superviseur

2 groupes de 3 étudiants interviennent auprès des patients (avec ou sans supervision directe)
8 h à 9 h
Rencontre de groupe en présence du superviseur

2 groupes de 3 étudiants interviennent auprès des patients (avec ou sans supervision directe)
Le groupe travaille ensemble sur des cas cliniques 13 h à 16 h
Rencontres individuelles (30 minutes)
3 dyades d’étudiants font des interventions (le superviseur observe une intervention de chacun des groupes)

Faites en sorte, si possible, que les stagiaires partagent le même bureau. C’est idéal pour favoriser les échanges! Si nécessaire, incitez les stagiaires à établir un horaire d’utilisation du local.

Il importe d’encourager les stagiaires à rédiger des objectifs individuels et collectifs pour maximiser le fonctionnement du groupe. Accordez d’abord une priorité aux besoins individuels des stagiaires. Les objectifs individuels du stagiaire comprennent les éléments d’apprentissage liés aux trois savoirs (savoir, savoir-être et savoir-faire) et sa participation à l’avancement du groupe (compétences en collaboration : p. ex. « Je poserai des questions durant les rencontres pour stimuler la discussion »).

Aidez également le groupe à élaborer des buts communs d’ordre éducationnel, informationnel ou de gestion. Discutez-en en groupe (p. ex. le groupe établira des règles de conduite pour s’assurer que les discussions soient profitables à tous, le groupe s’engage à stimuler la participation de chacun et à écouter chaque membre constituant le groupe). Les objectifs de groupe aident les stagiaires à s’engager dans le développement du groupe.

Comme pour tous les stages, il est important de rencontrer chaque stagiaire dès le début du stage afin de lui préciser ce qui est attendu de lui et pour connaître ses attentes. Un écart entre les attentes du superviseur et du stagiaire en termes de rendement et de comportements peut mener à des conflits, de la déception, de la désillusion et réduire ainsi la participation de l’étudiant dans son apprentissage.

Pour officialiser cet engagement, il peut être utile de spécifier les attentes de part et d’autre par écrit et de signer le document.

Pour cerner les caractéristiques principales de la supervision de groupe, téléchargez la version imprimable : Habiletés du superviseur (.pdf, 325 Ko).

Nous vous invitons à ajouter l’outil Liste des attentes vis-à-vis le stagiaire à votre panier .

info_outline Consignes :

  1. Cliquez sur l’image pour visionner l’animation. Pour fermer, cliquez sur la zone extérieure de l’animation.
  2. Cliquez ensuite sur Description et Outil pour afficher une description détaillée et une image de l’outil. Pour fermer, cliquez à nouveau sur le bouton ou sur le X.
  3. Pour l’ajouter à votre panier, cliquez sur Ajouter.
  4. Pour télécharger l’outil sélectionné, cliquez sur l’icône symbolisant un panier , situé en haut de votre page.

Maintenant que vous avez bien amorcé le stage et bien préparé vos stagiaires, regardons les stratégies spécifiques à intégrer dans chaque sphère pour maximiser le fonctionnement du groupe.

Un cercle orange avec 1. La tâche de supervision individuelle

Sphère 1 – La tâche de supervision individuelle

Dans cette sphère, le superviseur s’assure que chaque stagiaire a son espace de réflexion et qu’il développe ses propres compétences. En fait, le superviseur utilise les stratégies semblables à celles qu’il utiliserait en supervision traditionnelle 1:1. Il doit personnaliser son approche à chaque stagiaire faisant partie du groupe.

Un superviseur donne de la rétroaction individuelle à une de ses stagiaires

Le superviseur doit notamment :

  • Apprécier les forces et cerner les défis de chaque stagiaire
  • Donner de la rétroaction individuelle
  • Rencontrer individuellement chaque stagiaire régulièrement
  • Prévoir du temps pour les questions et les discussions ouvertes avec le stagiaire
  • Évaluer les trois savoirs (savoir, savoir-être, savoir-faire)
Une stagiaire explique un concept à un autre stagiaire lors de leur réunion de groupe

Mais également pour tenir compte de la spécificité du travail en groupe :

  • Évaluer les compétences de travail de collaboration de chaque stagiaire individuellement
  • Évaluer les compétences de chaque stagiaire à favoriser l’apprentissage par les pairs
  • Tenir compte des évaluations effectuées par les pairs

L’utilisation d’une grille pourra faciliter l’évaluation des compétences des stagiaires en matière de collaboration.

Grille d’évaluation des compétences en collaboration
Compétences Niveau de satisfaction
Le stagiaire établit une relation de confiance avec ses collègues (p. ex. le stagiaire prend le temps de saluer ses collègues à son arrivée)
Le stagiaire utilise des stratégies efficaces de communication, p. ex. s’exprime bien (cohérence, aspects verbal et non verbal, contact visuel, précision des mots, message concis, parle au « je », s’assure de la compréhension de l’autre, ton respectueux, etc.)
Le stagiaire échange de l’information fréquemment avec les autres collègues  
Le stagiaire pose des questions respectueusement pour mieux comprendre le point de vue des autres collègues et stimuler la discussion
Le stagiaire écoute les commentaires et suggestions de ses collègues (p. ex. le stagiaire reformule ce qu’il a compris)  
Le stagiaire partage ses préoccupations et ses problèmes cliniques avec ses collègues  
Le stagiaire demande l’avis de ses collègues avant de prendre une décision plus difficile  
Le stagiaire donne de la rétroaction constructive et efficace à ses collègues  
Le stagiaire peut justifier les éléments de sa rétroaction (p. ex. le stagiaire a pris en note des faits pour appuyer sa rétroaction)  
Le stagiaire participe à la gestion de conflit si nécessaire (p. ex. le stagiaire utilise le DESC au besoin)  
Le stagiaire ne cherche pas toujours à être le leader du groupe (p. ex. le stagiaire laisse ses collègues diriger des rencontres)  

Références

Téléchargez la version imprimable : Grille d’évaluation des compétences en collaboration (.pdf, 217 Ko).

Un cercle bleu avec 2. La responsabilité individuelle du stagiaire

Sphère 2 – La responsabilité individuelle du stagiaire

Dans cette sphère, le superviseur s’assure que chaque stagiaire contribue au bon fonctionnement du groupe et à l’apprentissage des autres étudiants. Il agit comme chef d’orchestre pour gérer le groupe et rendre le travail d’équipe efficace pour assurer par la suite, la qualité et la sécurité des soins et services offerts aux patients.

Afin d’y parvenir, le superviseur devra établir des règles et encourager les étudiants à :

Prendre part au processus de décision concernant le fonctionnement du groupe

Participer aux échanges

Adopter le rôle de leadership collaboratif

Donner de la rétroaction aux autres stagiaires

Prendre part au processus de décision concernant le fonctionnement du groupe

Les stagiaires travaillent ensemble pour en retirer un bénéfice mutuel. En fait, dans ce modèle, le superviseur fait de la cosupervision avec les stagiaires qui constituent le groupe.

Pour améliorer la compréhension mutuelle du travail et des responsabilités des étudiants, nous vous proposons de rédiger un document d’entente que nous appelons une charte.

Une superviseure rédige une charte d’équipe avec ses quatre stagiaires

Une charte d'équipe est un document écrit évolutif et dynamique créé par les membres de l'équipe. Elle permet de clarifier le fonctionnement de l’équipe.

L’élément clé d'une charte d'équipe consiste à ce qu'elle doit être créée et utilisée par tous les membres composant l'équipe. Cette étape doit être réalisée dès le départ et il est pertinent de bien expliquer l’importance d’une telle charte pour que tous s’y conforment. Elle vise l’atteinte des objectifs en permettant aux membres de mieux comprendre comment l’équipe travaillera ensemble.

Consultez notre outil : Charte d’équipe.

info_outline Consignes :

  1. Cliquez sur l’image pour visionner l’animation. Pour fermer, cliquez sur la zone extérieure de l’animation.
  2. Cliquez ensuite sur Description et Outil pour afficher une description détaillée et une image de l’outil. Pour fermer, cliquez à nouveau sur le bouton ou sur le X.
  3. Pour l’ajouter à votre panier, cliquez sur Ajouter.
  4. Pour télécharger l’outil sélectionné, cliquez sur l’icône symbolisant un panier , situé en haut de votre page.

Participer aux échanges

Les discussions entre les étudiants sont une source de richesse. Le superviseur doit inciter les stagiaires à partager leurs expériences, à faire profiter les autres de leurs connaissances (apprentissages) et à participer aux progrès des membres du groupe. Le superviseur encourage et dirige les discussions et la recherche de réponses. Il soutient le groupe dans son développement et dans l’atteinte de ses objectifs. Les stagiaires n’hésitent pas à poser des questions à leurs collègues. Ils observent et analysent les discussions entre les autres collègues et le superviseur.

Pour maximiser les échanges, le superviseur de groupe peut :

  • Préparer des activités cliniques qui font appel à la collaboration (par exemple vignette de cas, jeu de rôle, etc.)
  • Rédiger un ordre du jour à chaque rencontre pour bien gérer le temps de discussion
  • Commencer les périodes de supervision ou les échanges par des questions ouvertes
  • Poser des questions pour exposer les cas cliniques et leur problématique
  • Faire un tour de table sur les événements vécus durant la semaine, la journée, etc.
  • Encourager les étudiants à parler de ce qui fonctionne bien et moins bien dans le groupe
  • Participer aux échanges lors des discussions de groupe

Adopter le rôle de leadership collaboratif

La supervision de groupe a été reconnue comme un modèle qui favorise le développement des habiletés de leadership chez les étudiants.

Le superviseur est le leader officiel du groupe. Il s’assure de la cohésion du groupe en utilisant des stratégies de communication efficaces avec tous les membres du groupe et une approche souple. Il doit offrir un style de leadership structuré et centré sur le bon fonctionnement du groupe (clarifier le but du groupe, encadrer, présenter le contenu au bon moment, orienter les discussions, offrir un environnement sûr, etc.).

Néanmoins, il doit aussi développer chez lui-même et les étudiants des habiletés de leadership utiles au fonctionnement efficace d’une équipe et ainsi amener l’équipe à développer ce qu’on appelle un leadership collaboratif. Dans cette forme particulière de leadership, les différents membres du groupe se partagent le rôle de leader en fonction de la situation et du contexte.

Par la mise en commun des connaissances, la responsabilité des actions sera partagée au sein des membres de l’équipe et ces derniers s’influenceront mutuellement ce qui favorisera la cohésion entre des membres et le sentiment de sécurité de chacun. Les membres du groupe perçoivent une meilleure efficacité de l’équipe sous l’influence d’un leadership collaboratif.

Le rôle de leadership collaboratif est composé de deux éléments : l’orientation vers la tâche (les résultats d’apprentissage individuels et collectifs) et l’orientation vers la relation.

Des stagiaires discutent de moyens leur permettant de travailler plus efficacement ensemble
  • Dans le premier cas, le leader collaboratif aide les autres membres à se centrer sur la tâche à accomplir pour atteindre un objectif établi d’un commun accord
Des stagiaires discutent de moyens leur permettant de travailler plus efficacement ensemble
  • Dans le second cas, le leader collaboratif aide les membres à travailler plus efficacement ensemble

En fait, le leadership collaboratif suppose une responsabilité constante de chacun envers ses propres actions et ses propres responsabilités.

Concrètement, le superviseur amène chaque étudiant à endosser le rôle de leader. Il peut alors leur demander quel membre de l’équipe peut être le leader selon le contexte et de repérer les situations dans lesquelles un étudiant ou lui-même peut prendre le rôle de leader.

Il les invite ensuite dans ce rôle à :

  • Créer un climat dans lequel les autres membres sont inspirés, soutenus, motivés et reconnus
  • Démontrer de l’enthousiasme, de l’engagement, de la motivation, des habiletés d’empathie et des connaissances envers les membres de son équipe
  • Créer un climat dans lequel les membres partagent
Des stagiaires souriant sont réunis dans une pièce.

Donner de la rétroaction aux autres stagiaires

La rétroaction offerte doit respecter les règles de fonctionnement établies par le groupe en début de stage (p. ex. conduite relationnelle et communicationnelle). Les stagiaires sont d’ailleurs invités à développer des habiletés pour offrir de la rétroaction honnête et régulière à leurs collègues pour les aider à atteindre leurs buts. Comme vu dans le modèle de supervision en triade, c’est une étape de la démarche d’apprentissage par les pairs qui doit aussi être préconisée dans la supervision de groupe.

Le superviseur doit donc stimuler la rétroaction entre les stagiaires lors des discussions et des présentations en posant des questions.

Il doit aussi :

  • Allouer du temps à la rétroaction mutuelle
  • S’assurer que la rétroaction se fait dans le respect
  • Donner des outils aux étudiants pour que ceux-ci offrent de la rétroaction constructive à leurs collègues

À cet égard, vous avez déjà vu dans la triade trois outils fort utiles que les étudiants peuvent apprendre à utiliser :

  • Les principes de
    rétroaction
Une capture d’écran des principes de rétroaction avec exemples
  • Le modèle de
    Pendleton
Une ligne numérotée représentant le modèle de Pendleton et les 5 étapes pour formuler et structurer la rétroaction
  • La grille d’évaluation d’une intervention
Une capture d’écran de l’outil Grille d’évaluation d’une intervention

Pour plus d'informations sur les principes de rétroaction et le modèle de Pendleton, consultez le PDF « Encourager la rétroaction entre stagiaires » dans la Liste de PDFs sous Ressources.

Pour accéder à la Grille d’évaluation d’une intervention, consultez cet outil du même nom dans le panier .

Peu importe les outils utilisés, il faut au quotidien allouer du temps après chaque intervention réalisée en grand ou petits groupes pour que les étudiants aient le temps de se donner de la rétroaction. Le superviseur peut être présent ou non, mais il doit s’assurer de participer à quelques discussions de rétroaction pour, au besoin, améliorer les habiletés de rétroaction des étudiants et s’assurer que le tout est fait dans le respect des règles.

Le superviseur doit aussi donner sa rétroaction quand il a effectué de la supervision directe auprès d’un groupe d’étudiants.

Un cercle rouge avec 3. La cohésion de groupe

Sphère 3 – La cohésion du groupe

Dans cette sphère, le superviseur encourage, maintient et en cas de besoin, « répare » le travail de collaboration et le soutien entre les pairs. Le superviseur aide les stagiaires à cheminer et à traverser les étapes de développement du groupe. Vous avez vu précédemment que l’étape de la formation du groupe était la plus importante.

À cette étape, le superviseur peut utiliser plusieurs stratégies :

  1. Effectuer des activités afin d’aider les stagiaires à se connaître
  2. Créer un climat de confiance et de sécurité au sein du groupe
  3. Favoriser l’engagement de tous les membres et l’efficacité de l’équipe

Effectuer des activités afin d’aider les stagiaires à se connaître

Quoi de mieux qu’une activité brise-glace avec les stagiaires pour créer une ambiance de collégialité. Cette stratégie encourage le travail d’équipe et le développement d’un sentiment de communauté et permet d’ajouter une notion de plaisir aux activités du stage.

Vous trouverez ci-dessous quelques exemples d’activités brise-glace faciles à organiser.

Des stagiaires construisent une tour avec des blocs de bois
  • Animer une activité de construction avec des blocs de type Lego ou autres. Plusieurs variantes d’une telle activité sont disponibles sur le Web.
  • Utiliser des cartes de discussions qui proposent des sujets de discussion variés pour le groupe de stagiaires. Sortez deux ou trois cartes et invitez chaque stagiaire à répondre à la question qui l’inspire le plus parmi les choix proposés.
Une série de cartes de discussions est étalée sur une table.
Des stagiaires discutent de leurs expériences antérieures
  • Demander à chaque stagiaire de parler de ses expériences antérieures ou encore de décrire une activité qu’il aime faire à l’extérieur du travail.

Téléchargez une version imprimable de quelques exemples de cartes de discussion (.pdf, 525 Ko).

Ces exercices d’échange très simples permettent non seulement de développer la cohésion du groupe, mais préparent également à la prochaine stratégie.

Créer un climat de confiance et de sécurité au sein du groupe

Pour faciliter l’ouverture et l’apprentissage des stagiaires, l’établissement d’un sentiment de sécurité dans le groupe est primordial.

En supervision de groupe, contrairement à la supervision traditionnelle, les étudiants doivent démontrer du courage pour exposer leur vulnérabilité, leur manque de compréhension, leurs incertitudes, leurs émotions, et ce, devant plusieurs collègues. La capacité du superviseur et des stagiaires à faire preuve d’ouverture et à écouter les autres facilitent l’expression des membres du groupe.

Le superviseur et les membres du groupe devraient s’assurer que la perspective de chacun est entendue. Il est souhaitable de mettre en œuvre des stratégies pour faciliter la communication efficace, la coopération, la confiance et le respect. L’approche de communication non violente (CNV) est très utile en ce sens. En effet, elle incite à communiquer avec le cœur, à se connecter à soi et aux autres, à cultiver la compassion et elle favorise le respect, l’attention et l’empathie. L’outil de communication DESC est suggéré pour structurer son approche de CNV.

Tel qu’indiqué précédemment, l’établissement de normes de groupe (règles de fonctionnement et règles communicationnelles) est aussi suggéré afin de créer et de maintenir un climat de confiance et de sécurité dans le groupe qui soutiendra les stagiaires dans leurs démarches.

Puisque les stagiaires ont tendance à s’investir davantage dans le groupe s’ils participent à la création des normes du groupe, nous vous suggérons de les engager dans ce processus.

Ces normes peuvent être variées. En voici quelques exemples :

  • Confidentialité
  • Respect
  • Authenticité
  • Ponctualité
  • Engagement
  • Professionnalisme
  • Langage respectueux et sans jugement
  • Etc.

Les étudiants ainsi incités à remplir la charte d’équipe présentée précédemment n’oublieront pas d’aborder ces éléments essentiels pour développer un climat de confiance.

Favoriser l’engagement de tous les membres et l’efficacité de l’équipe

L’engagement des stagiaires dans l’équipe leur permet de se mettre au défi. Le soutien des pairs stimule chaque membre du groupe à effectuer des tâches qu’il ne ferait pas s’il était seul. Le groupe est ainsi plus efficace.

Dans une telle situation, les stagiaires sont plus aptes à :

  • Partager leurs expertises
  • Prendre des initiatives
  • Respecter leurs engagements
  • Se préparer lors des rencontres
  • Être réceptifs à la rétroaction et à intégrer les suggestions proposées
  • Entreprendre les démarches pour acquérir les connaissances et les habiletés nécessaires à la réussite du stage en groupe

La mise en place de ces différentes stratégies renforce la cohésion du groupe et la création d’un climat d’apprentissage sain. La collaboration est ainsi facilitée. Les stagiaires sont amenés à réfléchir en groupe et à prendre conscience de la richesse de ressources communes ainsi que des avantages que comporte le partage d’expertise à leur apprentissage.

Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin!
Proverbe africain

Quoi faire avec un groupe dysfonctionnel?

Nous avons présenté tout au long de cette section, les stratégies que le superviseur peut utiliser pour assurer le bon fonctionnement de son groupe de stagiaires. Malgré tout, il arrive qu’un groupe devienne dysfonctionnel. De multiples facteurs, parfois difficiles à contrôler, peuvent induire un climat malsain au sein de l’équipe et en menacer l’intégrité (p. ex. les différentes personnalités, les habiletés du superviseur à gérer des situations plus complexes, le contexte du stage, l’environnement, la composition du groupe, les différences culturelles, etc.). Il en ressort alors des conflits non résolus, des réactions émotionnelles défensives et de l’anxiété ressentie par certains stagiaires.

Par contre, en étant conscient des problèmes qui peuvent survenir dans l’équipe, il est plus facile d’agir en conséquence ou même de les prévenir.

Voici quelques caractéristiques des groupes dysfonctionnels :

  • Les stagiaires ont tendance à se refermer sur eux-mêmes
  • Les problèmes de communication s’installent
  • Les cliques se forment
  • Les conflits ou la compétition prennent le dessus
  • Les membres du groupe perdent confiance les uns envers les autres et cessent de s’entraider
  • Les conflits sont craints et ne sont pas abordés
  • L’engagement des stagiaires diminue
  • Le sentiment de sécurité des stagiaires disparaît
  • Les membres du groupe manquent d’ouverture devant les différences individuelles

assignment Activité : Situation problème

info_outline Consignes :

  1. Prenez connaissance de la mise en situation suivante.
  2. Répondez ensuite à la question.
  3. Cliquez sur « Rétroaction » pour comparer vos réponses à nos suggestions. 
Mise en situation

Un superviseur encadre une équipe vivant des conflits. Certains stagiaires utilisent un langage agressif, d’autres font du commérage… Le superviseur est découragé. Il souhaite voir un groupe de stagiaires uni qui fait preuve de collégialité.

1. Une bande dessinée où 2 stagiaires se battent devant une autre stagiaire.
2. Une bande dessinée illustrant 3 stagiaires en arrière-plan tandis que 2 autres font du commérage.
3. Une bande dessinée d’un superviseur avec une bulle de pensée illustrant 4 stagiaires heureux, bras dessus bras dessous

Comment pourrait agir le superviseur dans cette situation?

Rétroaction

Concepts clés

Cette unité vous a permis d’explorer les caractéristiques du modèle de supervision de groupe. Vous avez découvert que :

Une superviseure discute avec deux étudiantes
  • Un groupe optimal est formé de quatre à huit stagiaires qui se rencontrent régulièrement avec et/ou sans superviseur.
  • Les avantages de ce modèle sont nombreux, notamment l’apprentissage par une pratique partagée entre les membres de l’équipe, l’occasion de développer ses habiletés personnelles et professionnelles, l’exposition à une plus grande variété de problématiques/cas/clientèles, l’offre de rétroaction variée et l’exposition à des habiletés de supervision pour la pratique professionnelle future.
  • Les stagiaires expérimenteront certaines étapes de développement d’une équipe (selon le modèle de Tuckman) : formation, tension, normalisation, exécution et dissolution.
  • Afin de favoriser le bon déroulement du stage, le superviseur devrait :
  1. Discuter du modèle de supervision avec les stagiaires et leur expliquer le fonctionnement;
  2. Réserver un espace commun de travail;
  3. Créer des objectifs individuels et collectifs;
  4. Préciser les attentes.
  • Le superviseur devrait mettre en œuvre des stratégies d’organisation et d’encadrement axées sur trois sphères différentes :
  1. La tâche de supervision individuelle;
  2. La responsabilité individuelle du stagiaire;
  3. La cohésion du groupe.

Pour enrichir votre supervision, nous vous encourageons à vous renseigner sur les autres modèles de supervision non traditionnels.

info_outline Consigne : appuyez sur la prochaine unité que vous souhaitez explorer ou rendez-vous à la conclusion pour accéder à l’évaluation de l’atelier et réaliser l’examen de ou des unités complétées.

Multiples stagiaires

Supervision
de groupe

Retour au portail?

Voulez-vous retourner au portail du CNFS?