Objectifs spécifiques


  • Classer les divers types d’études quantitatives selon leur rigueur méthodologique
  • Associer les caractéristiques des divers types d’études quantitatives et qualitatives
  • Repérer les bases de données électroniques et les moteurs de recherche qui s’appliquent à votre champ de pratique
  • Suivre la démarche de recherche dans les bases de données

On cherche pour quel motif?

Vidéo : Le professionnel cherche...

Transcription

help Questions de réflexion :

Quelles seraient, selon vous, les connaissances et habiletés dont Bernard a besoin pour poursuivre et être plus efficace pour effectuer sa recherche?

Comment sélectionner la source la plus appropriée?

Il existe plusieurs sources de données pour trouver les réponses à vos questions.

Vidéo : Les différentes sources d’information

Transcription

Le type de question que vous avez formulé permettra de vous orienter vers les médiums dans lesquels chercher.

Nous allons concentrer nos prochains efforts sur les démarches pour trouver de l’information dans les revues scientifiques, donc dans le cercle bleu :

Un diagramme de Venn avec 3 cercles colorés : 1) Préférences et besoins du patient, 2) Expérience clinique, 3) Données de la recherche scientifique. Décision se situe où les 3 cercles se chevauchent.

Comment choisir les sources d’information?

Vous vous demandez sans doute comment faire pour trouver rapidement votre réponse dans les revues ou journaux scientifiques . Cela paraît ardu, mais voyons des stratégies pour vous faciliter la tâche.

Tout d’abord, en plus des termes inclus dans votre question de recherche, il est utile de préciser le type d’information que vous cherchez. Pour ce faire, il est pertinent de bien connaître quelques termes utilisés en recherche.


Puisque plusieurs sources de données probantes sont publiées en anglais, une connaissance de ces termes en anglais est aussi utile. Vous pourrez à tout moment durant cet atelier consulter le glossaire qui comprend les termes couramment utilisée pour la PFDP dans les deux langues.


Examinons d’abord les similarités et les différences entre une étude dite qualitative et quantitative.


info_outline Consigne : cliquez sur les symboles pour dévoiler les éléments de comparaison.

Étude

Quantitative

Qualitative

Prédire des résultats

Comprendre des phénomènes en profondeur

Vérifier des hypothèses formulées dès le début (sauf si l’étude est descriptive)

Les hypothèses apparaissent au cours de la recherche

Recueillir et établir des faits, vérifier une théorie, évaluer l’efficacité d’une intervention, définir une relation entre des variables

Développer une théorie

Prévoir des relations de cause à effet (sauf pour l’étude descriptive)

Saisir la signification pour ceux qui vivent une réalité

Nature objective

Nature subjective

Les connaissances, les dimensions humaines et les phénomènes sont analysés de façon objective et mesurable

Les connaissances sont analysées de façon subjective et se construisent par la réalité de ceux qui la vivent

Nombre de sujets déterminés au départ (taille de l’échantillon connu)

Sélectionnés en fonction de caractéristiques précises;

Le nombre de sujets n’est pas décidé au départ il dépend des données recueillies au fur et à mesure

L’échantillon des sujets est représentatif de la population ciblée

Le nombre est habituellement assez restreint

Structurée

Souple, se modifie au cours de la recherche

S’amorce par une question de recherche

S’amorce par des réflexions, un désir de comprendre, des observations

Les variables sont mesurables ou observables et sont prédéterminées

Le chercheur interprète les données recueillies. Il existe donc une part de subjectivité

Une recension des écrits est nécessaire

 

Une seule collecte de données est effectuée

La collecte de données initiale donne lieu à l’analyse et à l’interprétation, suivies d’autres collectes de données. Ce processus s’arrête à la saturation des données

Outils de mesure qui tendent vers l’objectivité

Outils qui recueillent des données plus subjectives. Utilise plusieurs approches pour recueillir des données : discussions, entrevues, observations...

L’analyse des données est effectuée à la fin de la recherche

Le chercheur analyse et interprète les données durant les entrevues pour faire ressortir de nouveaux thèmes à analyser

Les résultats se présentent sous forme de chiffres, statistiques

Les résultats sont présentés en format narratif et contiennent des verbatim (extraits des discussions)

Il est possible de généraliser des résultats à plus grande échelle

Cette étude permet difficilement de généraliser les résultats

Les résultats sont souvent utiles sur le plan clinique

 

  1. La méta-analyse
  2. La revue systématique
  3. L'essai contrôlé randomisé
  4. L'étude de cohortes
  5. L'étude de cas
  6. L'étude transversale
  1. Phénoménologique
  2. Ethnographique
  3. Théorisation enracinée
  4. L’étude de cas (qualitative)

Ces deux types de recherches font appel à des devis différents.


info_outline Consigne : tournez la carte pour afficher la réponse.

Qu’est-ce qu’un devis?

Un devis décrit les grandes caractéristiques d’une recherche et agit comme un plan pour choisir la méthodologie. Il donne des directives au chercheur en fonction de ce que ce dernier tente de réaliser, par exemple : décrire, comprendre ou prédire un phénomène sont des concepts qui demanderont des devis distincts car l’objectif à atteindre diffère. Le devis correspond donc à certains types d’études.

Quels sont les types de devis de recherche?

Il y a plusieurs façons de décrire les divers types de devis. Nous en avons retenu une qui propose trois types de devis de recherche.


info_outline Consignes :

  1. Cliquez sur les boîtes pour dévoiler les buts et les exemples.
  2. Cliquez sur le symbole pour dévoiler les types d’études.

Comment distinguer les types d’études quantitatives?

Nous avons déjà indiqué que la façon dont vous formulerez votre question permettra de repérer l’étude dans laquelle vous pourrez trouver la réponse à votre question. Nous allons pour le moment nous attarder à décrire les études qui ont un devis quantitatif.

Nous nous attarderons à sept types d'études quantitatives.

info_outline Consignes :

  1. Cliquez sur les boîtes pour afficher les types d’études.
  2. Cliquez sur les images pour les agrandir.

L'étude de cas témoin

L’étude de cas témoin est aussi souvent utilisée en épidémiologie pour étudier les facteurs de risque d’une maladie. C’est une étude dans laquelle on sélectionne les sujets en fonction d’une condition. C’est une étude d’observation rétrospective (retour dans le passé) dans laquelle les caractéristiques des personnes atteintes (les cas) sont comparées à celles de sujets indemnes (les témoins).

L'étude de cas témoin
Avantages

L’étude de cas témoin :

  • permet d’étudier les maladies plus rares;
  • est pertinente quand on suspecte un facteur de risque de causer une maladie ou quand il existe un temps très long entre l’exposition au facteur de risque et la survenue de la maladie;
  • nécessite un moins grand nombre de sujets que l’étude transversale;
  • nécessite une moins longue observation que l’étude de cohortes.
Limites

L’étude de cas témoin :

  • fait appel à la mémoire des personnes qui participent à l’étude et cette remémoration est plus grande chez les sujets atteints. Elle n’est donc pas équivalente dans les deux groupes à l’étude.

Consultez un article qui est une étude de cas témoin (.pdf, 108 Ko).

La méta-analyse

La méta-analyse consiste à recueillir les données obtenues de plusieurs études comparables et à en faire une analyse au moyen d’outils statistiques pour en tirer une conclusion unique. Elle regroupe les études qui essaient de répondre à une même question précise et donc, en ce sens, elle s’apparente à la revue systématique. Ce type d’étude sert à tirer une conclusion globale sur un sujet donné. Parce qu’elle combine les échantillons de plusieurs études en utilisant une méthodologie rigoureuse, le résultat statistique de la méta-analyse produit une estimation plus précise des effets de l’intervention que les résultats provenant d‘études individuelles. Cette démarche est largement utilisée en médecine pour tenter de tirer des conclusions sur des études dans lesquelles les résultats se contredisent.

La méta-analyse
Avantages

Lorsqu’il existe plusieurs études pour une question donnée, la méta-analyse :

  • permet d’arriver à des conclusions plus solides que ne le permettent les études individuelles;
  • pondère les études en fonction de leur qualité, incluant la taille de l’échantillon;
  • est plus susceptible de détecter un effet en raison de la grande taille de l’échantillonnage;
  • permet d’observer des tendances ou des effets en regroupant les échantillons provenant d’études indépendantes.
Limites

La méta-analyse :

  • n’est applicable que si différentes études utilisent des stratégies identiques (par exemple, elles comparent des interventions similaires et mesurent le même type de résultats) et fournissent des données quantitatives semblables, ce qui n’est pas toujours le cas même lorsque deux essais répondent à la même question de départ.

Consultez un article qui est une méta-analyse (.pdf, 267 Ko).

L’étude de cas ou rapport de cas

L’étude de cas ou rapport de cas est utilisé pour décrire un cas intéressant et inhabituel. Le rapport de cas quantitatif démontre habituellement l’évolution de la mesure d’une condition dans le temps. Il inclut souvent des éléments décrivant comment divers évènements ont influencé cette évolution. Si plusieurs cas sont rapportés dans le rapport, on parle d’une série de cas.

Avantages

L’étude de cas :

  • offre des pistes de recherche.
Limites

L’étude de cas :

  • ne permet pas de généraliser les résultats.

L’étude transversale

L’étude transversale analyse la population donnée à une période donnée. Elle permet de faire une description de la fréquence d’une maladie, de ses facteurs de risque ou d’autres caractéristiques d’une population donnée à un temps déterminé. Elle consiste donc à prendre une « photo » de la population en une seule fois par opposition à l’étude longitudinale, qui prendra plusieurs photos étendues sur une longue période pour observer l’évolution dans le temps.

Elle est pertinente pour établir la prévalence d’une maladie, qui ne demande qu’une information ponctuelle.

L’étude transversale
Avantages

L’étude transversale :

  • permet de fournir des résultats descriptifs rapidement;
  • sert souvent de préambule à d’autres recherches en permettant de générer des hypothèses;
  • est facile à mettre en œuvre, et ce, à peu de frais.
Limites

L’étude transversale :

  • présente des biais potentiels nombreux lorsqu’elle cherche à faire plus que la description de l’état actuel de la population;
  • rend difficile d’établir la séquence temporelle des caractéristiques étudiées, ce qui empêche d’expliquer les résultats par une relation de cause à effet.

Consultez un article qui est une étude transversale publié en 2009 dans PUBMED – BMC Public Health (.pdf, 203 Ko).

L’étude de cohortes


L’étude de cohortes est une étude longitudinale dans laquelle des données sont recueillies sur un groupe de personnes à de nombreuses reprises. Ce devis est très utilisé en épidémiologie pour étudier les facteurs de risque de développer une maladie.

C’est une étude dans laquelle les sujets qui présentent des similarités sont sélectionnés en fonction de leur exposition à des facteurs de risque (variable indépendante, par exemple exposition au soleil) pouvant causer une maladie (p. ex. cancer de la peau) ou en fonction de l’administration d’un traitement antérieur. Les sujets sont suivis sur une longue période jusqu’à l’apparition des résultats (maladie) recherchés et comparés en même temps à un groupe de sujets qui n’a jamais été exposé au facteur de risque ou au traitement, afin d’observer un phénomène.

Le groupe de sujets est suivi jusqu’à l’apparition des résultats recherchés.

L’étude de cohortes
Avantages

L’étude de cohortes :

  • permet d’analyser différents facteurs liés aux conditions de vie (alimentation, lieu de résidence, accès aux soins) à l’environnement (conditions de travail, expositions à des facteurs de risque professionnels et environnementaux) et à l’état de santé ;
  • permet de prendre en compte la notion temporelle et les interactions entre les facteurs de risque.
Limites

L’étude de cohortes :

  • est difficile à réaliser pour les maladies rares, pour les échantillons de grande taille ou pour des suivis particulièrement longs;
  • demande des échantillons de grande taille et souvent un long suivi. Il survient fréquemment une perte de sujets en suivi au fil du temps;
  • ne permet pas de sélectionner les sujets au hasard. De façon à respecter l’éthique, on ne peut que sélectionner les sujets qui se sont par eux-mêmes exposés à des facteurs de risque;
  • peut comporter des biais en raison de la sélection des individus en fonction de leur exposition ou non au facteur. Il serait possible, par exemple, que dans une étude sur l’influence du facteur « tabac », la sélection des individus exposés à ce facteur regroupe majoritairement des individus ayant une prédisposition génétique à avoir envie de fumer. Les résultats concernant la relation « tabac et cancer » pourraient ainsi refléter une relation « génétique du fumeur et cancer » non envisagée au départ.

Il existe deux types d’études de cohortes :

  • Prospective : au début de l’étude, la cause (facteur de risque, traitement) s’est déjà produite, mais pas le phénomène attendu (schéma ci-haut).

  • Rétrospective : La cause s’est produite et le phénomène est déjà présent en début d’étude. Afin d’établir la séquence temporelle, l’étude permet d’examiner, notamment à l’aide de dossiers médicaux, quels facteurs étaient présents avant l’apparition du phénomène.

Dans l’étude prospective, on peut mieux contrôler la qualité des mesures.

Consultez un article qui est une étude de cohortes (prospective) publiée par Oxford University Press au nom de l’International Epidemiological Association dans l’International Journal of Epidemiology en 2005.

L’essai clinique aléatoire


Essai clinique : le groupe expérimental, celui qui reçoit l’intervention est comparé au groupe témoin ou contrôle (parfois aucune intervention, mais effet placebo présent si les sujets ne savent pas dans quel groupe ils se situent). Il permet de voir s’il y a réellement un effet entre la variable dépendante et indépendante. Pour être comparés, les deux groupes doivent avoir plusieurs caractéristiques individuelles communes (p. ex. âge, sexe).

Aléatoire (ou randomisé) : les patients sont attribués au hasard à l’un des groupes de sorte à avoir une plus grande similitude des caractéristiques entre les deux groupes et pour minimiser le biais de sélection.

L’essai clinique aléatoire est donc une étude où les patients sélectionnés pour une intervention thérapeutique sont répartis de manière aléatoire (au hasard) en deux groupes : le premier groupe reçoit le traitement (groupe expérimental), tandis que le second reçoit en général un placebo (groupe témoin). Ce type d’étude permet de connaître l’effet d’une intervention sur un grand groupe de sujets.

En aveugle ou à double insu
L’étude peut être réalisée en aveugle ou à double insu de manière à réduire les biais éventuels associés à la réactivité des participants ou des observateurs (par exemple : désir de plaire, désir de trouver des résultats, etc.).

L’essai clinique aléatoire
Avantages

L’essai clinique aléatoire :

  • permet de conclure que la différence observée sera probablement due à l’intervention (ou au traitement) et non à des facteurs externes;
  • présente souvent moins de biais car il suppose que le tirage au sort fait que les deux groupes présenteront des caractéristiques relativement semblables en tout point (âge, ethnie...). Le tirage au sort est plus susceptible de réussir cette répartition à peu près égale si les nombres sont suffisamment grands.
Limites
  • exige une population homogène où la pathologie étudiée est prédominante, voire la seule, afin de mieux tester la valeur de l’intervention;
  • élimine une grande quantité de patients présentant des facteurs de comorbidités ou des facteurs de risques particuliers;
  • est très coûteux, très long et pose quelquefois des problèmes d’éthique.

Consultez un article qui est un essai clinique aléatoire publié dans PUBMED, BMC Musculoskeletal Disorders en 2008 (.pdf, 285 Ko).

La revue systématique


N.B. Le terme « revue systématique » a été traduit par Loiselle, Profetto-McGrath, Polit et Beck (2007) par « analyse intégrée ». Bien que le terme « revue systématique » soit fréquemment rencontré dans les écrits, il s’avère un anglicisme. Nous nous permettons d’utiliser ce terme dans notre atelier pour adopter un langage uniforme avec les écrits.

La revue systématique est une démarche critique rigoureuse de toutes les études effectuées sur un sujet donné, publiées ou non. La première étape consiste à chercher toutes les études qui ont répondu à une même question clinique.

Si on décide de faire une analyse statistique de ces données, on effectue une méta-analyse.

La revue systématique
Avantages

La revue systématique :

  • est une solution de rechange aux grandes études;
  • permet de faire une synthèse des preuves scientifiques sur un sujet donné;
  • peut découvrir des sources de biais simplement par le fait que l’approche est systématique et que tous les essais cliniques utilisés ont été revus et analysés.
Limites

La revue systématique :

  • rapporte des résultats qui dépendent de la sélection et de l’homogénéité (la ressemblance) des articles retenus ;
  • entraine parfois une duplication de publications ;
  • peut rapporter des informations qui laissent de côté des résultats importants.

Dans quels types d’études chercher?

Pyramide

Les devis qui font la synthèse d’autres recherches sont toujours un bon endroit pour commencer votre quête d’information. Premièrement, ils vous évitent d’avoir à lire et à analyser plusieurs recherches originales entièrement. Deuxièmement, s’ils démontrent que plusieurs études ont trouvé des résultats similaires, il y a plus de chances que ces résultats soient généralisables à d’autres populations ou à d’autres contextes que les résultats d’une petite étude isolée.

Les études qui répondent aux questions sur l’efficacité des interventions sont organisées selon une hiérarchie qui est déterminée en fonction du niveau de preuves. Il faut en tenir compte quand on cherche la réponse à notre question. À ce sujet, les auteurs utilisent fréquemment la forme géométrique de la pyramide pour illustrer le niveau de preuve des études.

En connaissant la pyramide des types d’études, vous apprendrez à chercher en premier lieu l’information pertinente à votre question dans les articles qui présentent les meilleures preuves scientifiques pour déterminer l’efficacité des interventions.

À noter :

D’autres pyramides seraient appropriées pour d’autres types de questions.

assignment Activité : La pyramide des types d’études

info_outline Consignes :

  1. Classez les types d’études ci-dessous selon leur rigueur méthodologique quant à leur capacité à démontrer l’efficacité d’une intervention.
  2. Note : le sommet de la pyramide représente le type d’études le plus rigoureux. Donc, 1 est le plus rigoureux et 6 est le moins rigoureux.

  3. Glissez et déposez les étiquettes à l’endroit désiré.
  4. Vérifiez vos réponses en appuyant sur le bouton approprié.

Pour en savoir plus sur les devis expérimentaux

info_outline Consigne : appuyez sur les boutons pour naviguer entre les cartes.

Qu’en est-il de la recherche qualitative?

Les auteurs classifient les types de recherches qualitatives de diverses façons.


info_outline Consigne : glissez votre souris sur les images et voyez les types de recherches qualitatives les plus populaires.

Une femme observe un groupe ou fait une entrevue non dirigée ou semi dirigée

L’ethnographie

  • Vise à observer, décrire et comprendre les comportements sociaux et les habitudes de vie sur le terrain
  • Permet de discerner les normes sociales, les valeurs, les croyances d’un groupe
  • Outils de collecte de données : entrevues non dirigées ou semi dirigées et observations
Un chercheur observe et prend des notes à côté desquelles il y a un enregistreur

La phénoménologie

  • Vise à rapporter de façon détaillée comment les gens interprètent une expérience vécue ou un phénomène
  • Outils de collecte de données : entrevues enregistrées et transcrites textuellement (verbatim) et observations
  • (I’étude qualitative descriptive vise également à décrire une expérience mais utilise une méthodologie moins planifiée)
Un chercheur écoute ses entrevues pendant qu’il lit les transcriptions

La théorisation ancrée ou enracinée

  • Vise à expliquer les incidences d’un phénomène social et à en développer une théorie
  • Peut s’attarder à une problématique sociale
  • Outils de collecte de données : entrevues enregistrées et transcrites textuellement (verbatim) et observations
Le matériel audiovisuel pour les entrevues enregistrées et les observations : un microphone, un téléphone intelligent sur un trépied, et un portable

L’étude de cas (qualitative)

  • Examine en détail une situation ou un sujet ou groupe de sujets (pensées, émotions, etc.)
  • S’attarde à l’évolution du phénomène étudié (p. ex. : une problématique telle que le retard d’apprentissage d’un étudiant)
  • Outils de collecte de données : entrevues enregistrées, observations, matériel audiovisuel...

RÉCAPTITULONS : La prochaine activité fait un retour sur ce que nous avons vu jusqu’à maintenant afin de faciliter la recherche des meilleures preuves pour répondre à votre question.

assignment Activité : À quel type d’étude associeriez-vous chaque question?

info_outline Consignes :

  1. Cliquez pour sélectionner la bonne réponse.
  2. Précisez le type d’étude pour un bonus.

1. Quelle est la fréquence de la paralysie cérébrale au Canada?

2. Est-ce qu’un groupe d’initiation aux sports adaptés augmente la participation aux loisirs chez les adolescents atteints de paralysie cérébrale?

3. Si la réponse à la question précédente est oui, vous vous demanderez peut-être comment faire pour mettre en place un groupe d’initiation aux sports afin d’augmenter la participation aux loisirs chez les adolescents atteints de paralysie cérébrale. Quel type d’étude chercherez-vous alors?

4. Est-ce que l’utilisation du téléphone cellulaire augmente les risques de cancer au cerveau?

5. Quelle est la signification pour les femmes violentée de vivre dans un refuge?

6. Les adolescents atteints de paralysie cérébrale participent-ils à moins d’activités de loisirs que leurs pairs sans déficience?

7. Comment la participation à des loisirs évolue-t-elle à l’adolescence pour les personnes atteintes de paralysie cérébrale?

8. Quel est le niveau de stress vécu par les médecins résidents?

9. Quelles sont les sources du stress vécu par les médecins résidents?

Et qu’en est-il des bases de données?

Maintenant que nous savons quoi chercher, demandons-nous où chercher.

Il est essentiel de connaître les principales bases de données et leur fonctionnement pour être en mesure de trouver la réponse à votre question clinique.


help Avez-vous déjà consulté des bases de données d’écrits scientifiques?

Pouvez-vous en nommer trois ou quatre qui sont destinées aux professionnels de la santé?


Est-ce que vous êtes à l’aise d’effectuer une recherche efficace dans les bases de données?

Il existe un nombre impressionnant de bases de données. Celles-ci consistent en un ensemble structuré d’informations conçues pour être consultées. On y retrouve des articles, des périodiques, des thèses... Chacune d’elle comprend son propre ensemble de mots clés.

Les petits détours offrent parfois de plus grandes possibilités!

Cliquez sur les cases et découvrez les bases de données suivantes afin de constater lesquelles conviennent à votre profession. Notez que les démarches de recherche pour PubMedCochrane Library, ainsi que Google Scholar seront présentées étape par étape plus tard dans cette unité.

PEDro

OT seeker

PEN : Practice-based Evidence in Nutrition

Embase

CINAHL

Cochrane Library

MEDLINE (PubMed)

CISMeF

Social Services Abstract

LLBA : Linguistics and Language Behavior Abstracts

Food Science and Technology Abstracts

PsycINFO

Les moteurs de recherche, utiles ou non?

Google, Yahoo, Bing, sont certainement des moteurs de recherche que vous utilisez déjà régulièrement pour trouver des réponses à diverses questions au quotidien. Sont-ils fiables pour trouver des réponses plus scientifiques?

En fait, ils sont utiles pour faire un premier débroussage!

Ils peuvent être utiles pour trouver des informations sur les associations nationales et les ressources disponibles pour la clientèle, comme les ressources de la Société Alzheimer du Canada ou celle de votre région, par exemple.

Google Scholar

Comment naviguer dans les bases de données ou moteurs de recherche?

Lorsque vous avez consulté une base de données d’écrits scientifiques, avez-vous trouvé difficile de vous orienter dans cette base?

Quels sont les forces et les défis relevés lors de la navigation?

Nous vous suggérons ici de suivre une démarche de recherche « PAS À PAS » pour accéder à des articles scientifiques dans deux bases de données gratuites et un moteur de recherche.

  • Base de données 1 : MEDLINE (PubMed)
  • Base de données 2 : Cochrane Library
  • Moteur de recherche : Google Scholar

Note importante : Il est fortement recommandé de télécharger les démarches « PAS À PAS » (.pdf, 3,6 Mo), puisque ce document contient les explications étape par étape de toutes les démarches proposées.

info_outline Consigne : cliquez sur les boutons à droite.


À votre tour

Vous pouvez maintenant utiliser les documents présentés ci-haut et tenter de faire une recherche sur un sujet de votre choix ou utiliser la situation clinique suivante.

assignment Activité : Effectuez une recherche documentaire

info_outline Consignes :

  1. Téléchargez le gabarit (.pdf, 282 Ko).
  2. Faites une recherche sur un sujet de votre choix ou utilisez la situation clinique ci-dessous et remplir le gabarit.
  3. Cliquez sur le bouton Soumettre ci-dessous pour envoyer vos réponses par courriel afin que votre formateur vous donne de la rétroaction.
Contexte :

L’ergothérapeute qui offre des services en santé mentale à l’Hôpital veut trouver une activité qui aiderait les personnes âgées à réduire leur anxiété. Les méthodes traditionnelles de relaxation ne lui donnent pas les résultats qu’elle voudrait. Elle travaille auprès de personnes âgées qui ont vécu une ou plusieurs chutes ayant eu des retombées de légères (quelques petites blessures à la peau) à plus graves (fracture de la hanche). Elle remarque que non seulement leurs capacités fonctionnelles sont un peu réduites, mais aussi que leur niveau d’anxiété est un peu trop élevé. Quelques-unes de ses collègues de travail lui indiquent qu’elles font du Tai Chi et que leur niveau de relaxation est vraiment très bien à la fin de chaque pratique et de chaque cours. Le maître de Tai Chi offre les cours une fois aux deux semaines dans la salle de conférence de l’Hôpital. Les personnes âgées y trouvent toutes des bénéfices physiques, cognitifs et affectifs. Une collègue indique à l’ergothérapeute qu’elle a même déjà vu quelques articles qui décrivent des études sur les bénéfices du Tai Chi auprès des personnes âgées. L’ergothérapeute trouve l’idée excellente. Le maître de Tai Chi pourrait animer un groupe avec elle. Elle pourrait développer ses compétences dans le domaine. La nature du Tai Chi semble bien appropriée à sa clientèle. Elle décide donc d’aller explorer les faits scientifiques.

Un groupe de personnes âgées anxieuses fait du Tai Chi
PICOT : Pour les personnes âgées fragiles, est-ce que le Tai Chi aurait une incidence positive sur leur niveau d’anxiété?

Concepts clés

Découvrez les concepts clés qu’il est important de retenir pour l’étape 2 de la PFDP.

  • La recherche d’information dans les journaux ou revues scientifiques révisés par les pairs comporte des informations plus crédibles et souvent renouvelées.
  • Les études quantitatives ont souvent pour but de prévoir des relations de cause à effet, tandis que les études qualitatives cherchent davantage à comprendre des phénomènes en profondeur.
  • Un devis décrit les grandes caractéristiques d’une recherche et agit comme un plan pour choisir la méthodologie. Le devis correspond donc à certains types d’études qui permettent au chercheur de répondre à sa question PICOT.
  • Les devis qui font la synthèse d’autres recherches sont toujours un bon endroit pour commencer votre quête d’information, comme les revues systématiques ou les méta-analyses.
  • Pour des questions relatives à l’efficacité des interventions, ces types d’études seront plus pertinentes pour y répondre : essais cliniques aléatoires (essais contrôlés randomisés); revues systématiques ou méta-analyses d’essais cliniques.
  • Pour des questions liées au contexte (exploration, description) ces types d’études seront plus pertinentes pour y répondre : études qualitatives, études observationnelles (p. ex. études transversales, étude de cohortes), ainsi que des méta-synthèses, méta-analyses, et des revues systématiques qui incluent des études qualitatives et des études observationnelles.

Consultez des liens utiles dans la section Ressources de la barre de navigation (coin supérieur droit) : 

barre de navigation
Rappel :

N’oubliez pas que le formateur peut répondre à vos questions à tout moment au cours de la formation

Vous pouvez lui écrire un courriel : bpinet@uottawa.ca


Cliquez sur l’étape 3 pour continuer votre exploration.

1.Formuler
2.Chercher
3.Critiquer
4.Appliquer
5.Evaluer

Intégrer la pratique factuelle en cinq étapes