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closeLes informations de plus en plus nombreuses
Au cours des dernières années, il s’est produit une véritable explosion du nombre de publications scientifiques et celles-ci sont de plus en plus accessibles.
La revue Nature indiquait en 2016 que le nombre d’articles publiés augmentait chaque année de 8 à 9 %. Dans le domaine biomédical seulement, plus d’un million sont apparus sur PubMed en un an, ce qui veut dire deux nouveaux textes par minute.
« Entre 2008 et 2014, le nombre d’articles scientifiques inclus dans l’index de citations scientifiques de Thomson Reuters [base de données qui comprend plusieurs journaux scientifiques] a augmenté de 23 %, passant de 1 029 471 articles à 1 270 425 ».
En tant que professionnels, il est donc normal de se sentir vite dépassés en tentant de se tenir à jour.
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closeLes progrès technologiques
Les progrès technologiques dans le domaine de la santé contribuent à une meilleure prise en charge des patients, mais ajoutent aussi un élément de complexité à la tâche des professionnels de la santé.
En effet, ces derniers doivent augmenter leur niveau de connaissances en lien avec ces nouvelles technologies pour être en mesure de modifier leur pratique en conséquence en choisissant les modalités thérapeutiques les plus appropriées.
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closeL’isolement professionnel
Depuis plusieurs années au Canada, les professionnels de la santé se dirigent de façon de plus en plus accentuée vers la pratique privée. Un plus grand nombre de cliniciens travaillent actuellement de façon indépendante ce qui réduit les échanges professionnels avec d’autres intervenants du domaine de la santé. Les conditions de travail difficiles dans le milieu public sont souvent à l’origine de la baisse du nombre de professionnels travaillant en milieu hospitalier. Plusieurs milieux (résidences pour personnes du troisième âge, cliniques privées, CLSC, etc.) sont des lieux de travail accessibles pour les professionnels et viennent changer le profil du professionnel traditionnel.
Quelques statistiques sur le sujet :
8,4 % des infirmières du Québec ainsi que 24,5 % des ergothérapeutes, 12,7% des diététistes de l’Ontario et 52,7 % des physiothérapeutes du Canada travaillent au privé.
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closeLe changement démographique et le vieillissement de la population
En 2016, 16,9 % de la population était âgée de 65 ans et plus ce qui représentait 5,9 millions de Canadiens. En 2063, Statistique Canada (2014) évalue que ce pourcentage se situera entre 24 % et 28 % de la population totale. Une personne sur quatre sera donc âgée de plus de 65 ans et nécessitera possiblement des soins de santé et des services sociaux.
De 2011 à 2016, le nombre de personnes âgées de 85 ans et plus a crû de 19,4 % et en 2045, Statistique Canada (2015) prévoit que le nombre de personnes de 85 ans pourra se situer entre 4 et 5 millions. Ce changement démographique fait en sorte que les professionnels sont appelés à intervenir auprès d’une clientèle beaucoup plus complexe, ce qui nécessite de vastes connaissances.
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closeL’élargissement des champs de pratique
L’approche interprofessionnelle a encouragé l’élargissement des champs de pratique de plusieurs professionnels et a permis d’augmenter l’accès aux soins. Selon la province ou le territoire, cet élargissement a touché les rôles et les responsabilités des pharmaciens, des infirmières praticiennes, des infirmières, des dentistes, des inhalothérapeutes, des diététistes, des sages-femmes et des physiothérapeutes.
De ce fait, des actes autrefois réservés aux médecins tels que l’ordonnance de certains médicaments ou de tests diagnostiques, les suivis postopératoires, les suivis systématiques de clientèles ciblées sont maintenant transférés à d’autres professionnels de la santé.
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closeL’accès à l’information
Les patients se tournent souvent vers l’Internet comme première source d’information.
L’accès à Internet permet à la clientèle qui sollicite des services de santé :
- D’être mieux renseignée sur sa condition.
- D’être mieux outillée pour discuter du traitement et prendre part au processus de décision clinique.
- D’être en meilleure posture pour exiger du professionnel que celui-ci s’appuie sur des données probantes pour proposer les interventions jugées les plus efficaces.
Le professionnel doit donc assumer un nouveau rôle et être en mesure de collaborer avec le patient dans la quête du meilleur traitement, mais surtout pour guider le patient vers des sources fiables.
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closeReddition de compte aux administrateurs
Le système de santé ne suffit plus à la demande et les coûts qui y sont associés ne cessent d’augmenter. Dans ce contexte socioéconomique précaire du système de santé :
- Les professionnels sont maintenant appelés à démontrer l’efficacité et l’efficience des interventions qu’ils effectuent.
- Les administrateurs demandent des preuves justifiant le soutien financier apporté aux divers services de santé.
La pratique fondée sur les données probantes permet de démontrer aux administrateurs que les interventions reposent sur des faits scientifiques.